Manifestation de plusieurs organisations de la société civile devant l’ambassade de la Libye à Ouagadougou, convocation du chargé d’affaires de l’ambassade de Libye par le gouvernement et rappel de l’ambassadeur burkinabè de la Libye pour consultation, le gouvernement burkinabè n’est pas du tout content de la situation des migrants en Libye. Le pays a déjà rapatrié de nombreux burkinabè de ce pays depuis 2011.
Alpha Barry, le ministre burkinabè des Affaires étrangères et des Burkinabè de l’extérieur a exprimé l’indignation du gouvernement aux autorités libyennes face aux images qu’il a lui-même qualifiées de « traite négrière ». Le pays a décidé de rappeler son ambassadeur à Tripoli pour « consultation », « pour dire toute l’indignation du gouvernement burkinabè et également condamner ce qui se passe en Libye et élever la protestation contre ces images qui appartiennent à d’autres siècles. »
Plus d’un millier de Burkinabè ont été déjà rapatriés volontairement de la Libye depuis 2011. Plusieurs candidats au retour à Ouagadougou attendent encore dans les camps. « A ce jour, a poursuivi le ministre, on compte une trentaine (de migrants, ndlr) qui sont dans des camps, qui sont en attente de rapatriement, et on est toujours informés de ceux qui veulent revenir volontairement au pays. Depuis 2011 jusqu’à maintenant, le chiffre total s’élève à 912 migrants que nous avons rapatriés jusqu’à maintenant de Libye. »
Selon le ministre burkinabè des Affaires étrangères, les décisions globales sur la situation des migrants en Libye seront prises au cours du sommet consacré au sujet à Abidjan.
RFI