Comme à l’accoutumée, le ministre des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine a répondu présent à l’accueil des 286 migrants dont 160 de l’Algérie et 126 venus de la Libye. Malgré d’importants dispositifs mis en place par les autorités maliennes, le ministre Yaya Sangaré a tout de même tenu à rassurer les uns et les autres en leur proposant une possibilité de recrutement dans les rangs des forces armées et de sécurité.
Après ses mots de compassion au nom du gouvernement, le ministre Sangaré a parlé de l’accompagnement et des mesures déployées par le gouvernement dans le cadre du retour au bercail des migrants. Selon lui, le gouvernement fera tout ce qui est de son ressort pour assister tous les Maliens qui se trouveront en situation de détresse à l’étranger. Il a profité de l’occasion pour dire aux jeunes d’éviter les voies migratoires clandestines qui se terminent souvent par des drames.
A cet égard, le ministre a lancé également un appel pressent à tous les pays amis du Mali pour que le rapatriement des migrants maliens se fassent dans le respect des règles et normes internationales. On ne peut prétendre être un pays frère ou ami du Mali et maltraiter, dit-il, les Maliens. Et par la même occasion, il a souligné qu’ils vont travailler avec les autorités des pays d’accueil pour qu’ils comprennent que les migrants ne sont nullement une menace et qu’il est plus propice de gérer la situation de façon plus concertée afin d’éviter les désagréments.
Yaya Sangaré a par ailleurs mentionné qu’il faut que les jeunes comprennent que le Mali se fera avec eux. C’est la raison pour laquelle il dira qu’après une longue réflexion avec certains de ses collaborateurs, il a été envisagé de suggérer à ces jeunes migrants la possibilité d’un recrutement dans l’armée, compte tenu de leurs âges et leur endurance.
Pour Youba Bagayogo, originaire de la région de Koulikoro, c’est une déception d’être un Malien en Algérie, car tous les noirs ont les pièces d’identité maliennes. Et tant que les autorités maliennes continueront à délivrer des pièces d’identité à toutes les nationalités, les Maliens souffriront.
Venu de la Libye, Bréhima Bagayogo souligne que si le gouvernement respecte ses engagements et promesses, plus rien ne le poussera à prendre la mer. C’est le manque de travail et la précarité qui poussent les gens vers l’immigration, a t-il ajouté. Selon Bourama Diallo qui a séjourné en Libye, c’est le manque de représentation diplomatique qui fatigue les Maliens de la Libye.
Adama TRAORE
La Preuve