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Après le tête à tête IBK-Soumaïla Cissé … Vers «les modes opératoires »

Si la décrispation politique est aujourd’hui presqu’une réalité, après la houleuse contestation des résultats de la présidentielle 2018, les regards sont à présent tournés vers les « modes opératoires » du tête à tête IBK-Soumaïla Cissé.  

Il sied de rendre hommage aux deux personnalités, IBK et son challenger non moins chef de file de l’opposition, qui ont su se surpasser pour le Mali. La rencontre entre les deux personnalités, le mardi dernier, au palais de Koulouba, est hautement appréciable. « Nous sommes convenus  de nous revoir, de nous revoir dès la semaine prochaine, lundi ou mardi prochain pour pouvoir tracer ensemble les solutions que nous avons envisagées », a déclaré Soumaïla Cissé, qui n’a plus de raison de douter en la parole donné de son aîné kankélétigui (l’homme qui tient parole). Et le chef de l’Etat, se sachant bien attendu au tournant par une opinion exigeante, qui a soif des avancées au plan de la gouvernance, s’empressera d’honorer cet engagement. Celui de retrouver son cadet opposant modéré et républicain, pour entrer dans le vif des sujets. « Nous avons eu une longue discussion pendant près de deux heures. Nous avons parlé de l’ensemble de la situation du pays : les problèmes liés à la crise sécuritaire, à la crise sociale, à la crise électorale, à la crise économique et financière. Il n’y a pas un pan de difficultés actuelles que nous n’ayons  abordé », avait déclaré le leader de l’URD, dont le parti se félicite de l’ouverture d’esprit. « Notre parti a demandé à Soumaïla d’être très ouvert au dialogue. Cela veut dire que nous analyserons toutes les propositions avant de décider de la conduite à tenir », confie un ancien député du parti vert et blanc.

Et si M. Cissé surfe sur la franchise d’IBK, il y a fort à parier que les deux hommes trouvent qu’il y a plus de temps à perdre. «Ce qu’il faut retenir, c’est que la discussion a été franche. Nous avons abordé, sans détour, l’ensemble des problèmes…Nous allons essayer ensemble, en toute responsabilité, de voir comment nous pouvons conjuguer les efforts pour sortir notre pays des difficultés. Ce que je veux  que vous reteniez, c’est que le dialogue n’est pas fermé », a-t-il déclaré à la presse. Comme pour ne pas cacher son optimisme teinté d’une certaine préoccupation pour la situation du pays. Y a-t-il péril en la demeure ? Le député URD et proche de Soumaïla Cissé précité est affirmatif et même alarmiste. Il n’écarte pas que des mécontents ne pensent à des plans funestes pour porter atteinte à la stabilité du pays. « Nous de l’opposition n’avons aucun intérêt à ce que ce pays connaissent encore des troubles. C’est pourquoi avec la bonne foi du président IBK, nous n’hésiterons pas à aider  notre pays à sortir de cette impasse ». Ce que confirmait son mentor qui croit davantage au rassemblement au chevet du Mali, dont il urge de trouver des solutions à la crise aggravée. «Nous n’avons parlé que du pays. Nous avons parlé des solutions qui amènent tous les Maliens à se rassembler, à trouver  des chemins de sortie et c’est après qu’on verra les modes opératoires. On n’a vraiment pas parlé du gouvernement. On n’a pas parlé de postes, qui sont secondaires », a-t-il déclaré. Ce qui suppose que les modes opératoires ou les questions de fonds de la gouvernance seront au menu dans les prochaines heures à Koulouba.

Bruno D. SEGBEDJI

 Mali-Horizon

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