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Migrant politique

Pour Boubou Cissé, l’annulation des législatives prévues en fin d’année et le report de la présidentielle à une date pas encore connue, constituent une impasse politique alors que “ces deux élections […] devaient marquer le retour à une vie constitutionnelle normale afin que les citoyens et les citoyennes du Mali décident ensemble des réponses à apporter à la crise multidimensionnelle et complexe à laquelle le pays fait face”.

Pour cet homme politique sans parti politique (il a réussi à diviser l’Union pour la République et la
démocratie en voulant se faire élire comme le porte étendard de cette formation politique orpheline
depuis le décès de son fondateur, Soumaïla Cissé), il est donc “urgent d’accélérer la réunion de
toutes les intelligences et de toutes les expertises du Mali pour s’engager à partir de maintenant à
résoudre ensemble les problèmes du pays : vivre ensemble, vivre en paix et offrir des opportunités
d’épanouissement à tous les enfants du Mali”.

Voilà pourquoi il encourage “vivement les autorités à appeler à la concertation nationale. Nous
avons besoin d’une concertation qui rassemble les partis politiques, les acteurs économiques, les syndicats de travailleurs, les organisations patronales, les associations, les représentants de la société civile, les leaders religieux, communautaires et traditionnels, les leaders d’opinion… ce rassemblement de l’ensemble des forces vives maliennes est plus que jamais nécessaire. Dans l’impasse politique où nous nous trouvons désormais, il devient urgent de réunir et d’associer ces forces vives maliennes de manière à ce que chacun dise ce qu’il peut faire avec ce qu’il sait faire”.

Cette grande concertation nationale s’expliquerait à l’entendre par quatre grandes raisons à savoir
d’abord le fait que “notre cohésion nationale se disloque” et “la résurgence de conflits armés entre
nous, Maliens et Maliennes, met en péril notre avenir en tant que Nation, en tant que peuple, un et
indivisible. Et dans l’immédiat aggrave l’insécurité, les difficultés économiques, les difficultés sociales… tous ces problèmes auxquels nos concitoyens sont confrontés”.

Ensuite parce que nous avons à revenir comme nous l’avions décidé à l’ordre constitutionnel. Or,
ce retour à la vie constitutionnelle normale implique de réengager dès maintenant tous les acteurs clefs du Mali et de sa diaspora dans la définition de la politique du pays.

Après, “parce que les énormes défis auxquels le Mali fait face aujourd’hui relèvent de la responsabilité de tous ses fils et de toutes ses filles. Considérer que seules les autorités ont la charge de dégager les obstacles qui entravent notre chemin, serait une erreur fatale pour tous. Dans notre patrie, il n’y a pas les uns d’un côté et les autres de l’autre”. Une réaction méprisante

Et “parce qu’enfin, l’union fait la force. Chaque Malien a besoin de tous les autres et le Mali a besoin
de tous ses enfants. C’est de l’entraide, de la coopération, de la solidarité que viendra notre salut”.

Pour conclure, Boubou Cissé, trouve que “nous avons plus que jamais besoin de cette concertation nationale pour nous comporter non plus comme des patients mais comme des docteurs de la destinée du pays. Car, contrairement au patient qui attend qu’un remède arrive, un docteur est d’abord un
poseur de questions qui cherche des éléments de réponse à la question de savoir si et comment
soigner. Nous rapprocher les uns des autres, c’est exploiter l’intelligence et l’expertise de chacun afin

de sortir de l’incertitude. Nous avons à aborder ensemble les bonnes questions pour aider à fixer les caps d’ici au retour de l’ordre constitutionnel”.

Par des circonlocutions, l’ancien Premier ministre ne prononce nulle part le mot Transition et encore moins les autorités de la Transition mais parle plutôt des “gouvernants du Mali”. L’article avait fait l’objet de 930 réactions, 478 commentaires et 184 partages en l’espace de six heures.

Parmi les commentaires dont la plupart proviennent de partisans de Boubou Cissé, on y trouve que
piques comme celle de cet internaute “OK d’accord on vous invite dès demain pour venir soumettre
votre projet aux autorités de la Transition” très sarcastique qui évoque le mandat d’arrêt international émis contre lui Tiéman Hubert Coulibaly et Mamadou Igor Diarra, tous anciens ministres du
régime de l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita pour des crimes de faux et usage de faux, d’atteinte aux biens publics et de complicité de ces infractions dans

l’affaire du marché public dit Paramount.

O. Bakel

Le Focus

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