La Russie a élaboré plusieurs tactiques de contournement des sanctions.
Moscou s’active pour déjouer les sanctions qui frappent son pétrole. Et avec succès jusqu’à présent. Les ventes de produits pétroliers par voie maritime en mars ont même dépassé les niveaux d’avant-guerre, estime le Financial Times. Depuis décembre 2022, aucun cargo ne peut décharger de l’or noir russe – brut ou raffiné – dans un port européen. Les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon ou l’Australie ont pris des engagements similaires.
À cet embargo sans précédent s’est ajouté un plafonnement de prix sur le baril russe à 60 dollars pour les entreprises qui l’expédient vers des pays tiers. Au-delà de ce prix, il est interdit aux professionnels des pays à l’initiative des sanctions de fournir des services liés à son transport en mer (négoce, fret, assurance, armateurs…). Or, les puissances du G7 concentrent 90 % des prestations mondiales sur ces activités. L’objectif des sanctions était double. D’une part, réduire les revenus de Moscou destinés à financer la guerre. D’autre part, maintenir…