Notre compatriote Michel Hamala Sidibé, Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la création de l’Agence africaine des médicaments (AMA) a été reçu en audience, le vendredi 18 juin dernier, par le Président nigérien, Mohamed Bazoum, auprès de qui, l’ex-Secrétaire exécutif de l’ONUSIDA a insisté sur la nécessité de mettre sur pied l’AMA.

 Cette visite de l’Envoyé spécial de l’UA au Niger s’inscrit dans le cadre de la tournée africaine de plaidoyer pour le projet de création de l’AMA. Elle résulte d’un constat selon lequel : « aujourd’hui, l’Afrique ne produit que 3% des médicaments qu’elle consomme ». La création de cette Agence vise à renverser cette situation.

En effet, depuis sa nomination au poste d’Envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la création de l’Agence africaine des médicaments (AMA), l’ancien ministre de la Santé et des Affaires sociales du Mali, Michel Hamala Sidibé, a sillonné plusieurs pays, notamment le Zimbabwe, le Rwanda, le Bénin, le Sénégal la Sierra Leone, la Côte d’Ivoire, le Maroc, l’Egypte, Éthiopie et la Tunisie afin de plaider auprès des décideurs africains pour une ratification massive du Traité avant la fin de l’année 2021.

A sa sortie d’audience, l’Envoyé spécial de l’Union africaine s’est réjoui de l’engagement du Président nigérien pour la création de l’AMA.

« J’ai eu des échanges de haut niveau avec le Chef de l’Etat notamment sur la ratification par le Niger du Traité portant création de l’Agence africaine du médicament (AMA). J’ai constaté l’engagement personnel du Chef de l’Etat sur ces questions-là », affirme-t-il.

Avant d’ajouter : « Le Chef de l’Etat a insisté sur plusieurs points particulièrement la question de la réduction de la dépendance de l’Afrique vis-à-vis du reste du monde, la nécessité d’aller vers une mutualisation de nos compétences au niveau africain et faire surtout qu’on puisse investir un peu plus dans une africanisation de la recherche du médicament en matière de production de médicament et du vaccin ».

Michel Hamala Sidibé dit regretter le faible taux de vaccination en Afrique contre la Covid-19, qui selon lui, est lié en partie au fait que notre continent importe pratiquement tous ses vaccins.

« Malheureusement, le Continent est laissé pour compte. Aujourd’hui, nous n’avons que 8 millions de personnes qui ont reçu deux doses de vaccin (contre la Covid-19). 8 millions sur 1,3 milliard de personnes, il y a un problème. Aujourd’hui, l’Afrique commande pratiquement 99% de ses vaccins. Il est indispensable, pour nous, de mettre sur pied, cette Agence du médicament. Et la ratification par le Niger de ce traité va faire qu’on puisse aller rapidement vers la mise en place de cette Agence », indique-t-il. Lire la suite sur aumali…

Diamouténé

Source: l’indicateur du renouveau