La convention relative aux zones humides d’importance internationale a été adoptée le 2 février 1971 dans une ville iranienne nommée Ramsar, et cette convention est entrée en vigueur le 21 février 1975.
Elle se fonde sur l’importance reconnue des fonctions écologiques fondamentales des zones humides en tant que régulateurs du régime des eaux et en tant qu’habitats d’une flore et d’une faune caractéristiques dont les oiseaux d’eau.
La République du Mali a adhéré officiellement à la convention des zones humides en juillet 1985 et l’a ratifiée en mai 1987.
Le Mali a pu inscrire à ce jour quatre Sites Ramsar couvrant plus de 4 millions d’hectares. Il s’agit du Delta Intérieur du Niger et de la vallée du Sourou dans la région de Mopti, du lac Magui dans la région de Kayes et du lac Wégnia dans la région de Koulikoro.
L’existence de ces zones humides érigées en sites Ramsar est une opportunité pour le Mali en matière de sécurité environnementale et alimentaire.
En effet, les bénéfices tirés des zones humides sont inestimables:
. Elles absorbent et stockent le carbone ;
. Elles réduisent les inondations, les effets des tempête et protègent les côtes ;
. Elles réduisent la sècheresse.
Il est aussi à noter que :
. Elles figurent parmi les plus importantes richesses environnementales du monde, contribuant considérablement à la biodiversité mondiale.
. Elles aident à recharger les aquifères souterraines qui stockent 97% des eaux douces non gelées de la planète.
.Elles peuvent stocker jusqu’à 40 % du carbone terrestre mondial.
. Elles contiennent plus de 40% des espèces de la planète, un cas illustratif de cela est le Delta Intérieur du Niger dont la production annuelle de poisson des plaines d’inondation peut varier entre 60 000 et 110 000 tonnes suivant l’importance des crues.
Mais, hélas, 35% des zones humides du monde entier ont disparus depuis 1970.
Au Mali, ces vastes sites Ramsar faisant l’espoir des millions de personnes et d’autres formes de vie, se trouve de nos jours soumis à une rude épreuve menaçant leur existence sous les effets conjugués des mauvaises pratiques humaines et des changements climatiques.
Il est encore temps de réagir pour inverser la tendance par des actions appropriées. Conserver les zones, c’est sauvegarder des espèces souvent rares. Restaurer les zones humides, c’est sauver des vies dont dépendent la nature et l’humanité. Dégrader les zones humides c’est stopper à jamais de nombreuses chaines de la reproduction végétales et animales
Alors, stoppons la perte des zones humides.
Restaurons- Conservons-Utilisons les rationnellement les zones humides pour avenir meilleur pour la nature et les hommes.
Je vous remercie
Dr Karounga Keita
Directeur du Bureau Sahel
Source: Le Pays