L’édile Ahmed Hamada été tué suite à une rafale, après sommation de la sentinelle du poste des FAMA vers la sortie ouest de la ville, très tôt le matin d’hier, lundi 4 fevrier2019.
Selon des sources locales, il se rendait à l’aéroport à bord d’un véhicule 4X4 pour prendre le vol de la MINUSMAde 6 Heures pour Bamako. Il était en compagnie de son chauffeur et un conseiller. Bilan : un mort, le Maire lui-même et deux blessés graves dont un frère du défunt maire et l’autre du Ministre du Commerce Alhassane Ag Hamad Moussa.
Il était le Premier adjoint d’Aroudeiny Ag Hamatou tombé également dans une embuscade près de Ménaka en 2015 auquel il a succédé puisqu’il n’y a pas eu d’élections en novembre 2016 dans cette commune rurale. Le 1er janvier, Aroudeiny Ag Hamatou quittait Ménaka pour sa commune située à 107 km plus au Nord. Après trente (30) kilomètres, son véhicule tomba dans une embuscade tendue par des Hommes armés circulant à bord de motos. Certains ont attribué l’embuscade au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), même si celui-ci n’en a pas fait revendications. Pour ses proches, ce crime ne restera pas impuni. Il apparait, donc, urgent de ramener la sécurité dans la ville de Ménaka pour ses Habitants. Et, ce avant que l’irrémédiable ne soit commis, que l’absence de réponse appropriée devienne une menace sérieuse dans la ville. En fait, le phénomène d’insécurité dans la Région continue d’épouser des proportions inquiétantes, une tournure vivement préoccupante avec ce genre d’assassinats ciblés contre les populations civiles, les élus locaux et les Agents des forces armées et de sécurité par des inconnus.
Pis, ces tueries prennent de plus en plus une coloration de règlement de vieux comptes entre les différentes communautés.
Au passage, rappelons encore que le 15 janvier 2019, d’autres Hommes armés ont attaqué les villages de Taghatert et Inekar-ouest où ne se trouvait qu’un petit poste de sécurité du MSA. À l’issue des affrontements, les assaillants ont procédé à l’exécution sommaire d’une vingtaine de personnes civiles, dont des personnes âgées, en plus de quelques éléments du poste de sécurité du MSA morts au combat. Et là également l’attaque n’a toujours pas été revendiquée. Mais, selon certaines sources locales, ce sont des djihadistes qui font des représailles sur les populations locales de Touareg. Selon un Ressortissant de la zone, ce sont des attaques dont l’origine serait de lutter contre la branche de l’État Islamique dans le Sahara. Depuis 2018, les taux d’attaques contre des villages civils ne font qu’augmenter dans cette Région de Ménaka, frontière avec le Niger.
Mahamadou YATTARA : LE COMBAT