Le Rassemblement pour la Réconciliation et la Paix au Mali « An ka ben » a organisé le samedi soir au Palais de la culture Amadou Hampaté Bah de Bamako un meeting dédié à la réconciliation et la paix au Mali. Le rassemblement, à travers ce meeting, entend contribuer à l’unité et à la cohésion nationale à travers la promotion des valeurs sociétales du Mali.
Dans la même veine, il s’agit de créer les conditions propices à un climat de confiance entre tous les maliens ; renforcer les valeurs de tolérance, de pardon et de solidarité entre tous les maliens ; renforcer le dialogue et la réconciliation de toutes les filles et tous les fils du pays ; créer les conditions propices au retour des maliens résidant hors du pays.
Ce mouvement, qui se dit proche d’IBK et de ses prédécesseurs, regroupe les fidèles des anciens présidents de la République, de Modibo Keïta au dictateur Moussa Traoré en passant par Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré et Ibrahim Boubacar Keïta. Son objectif est d’œuvrer pour la réconciliation et la paix.
« Ce meeting de fraternité n’a aucune visée politique. Il ne s’agit ni plus, ni moins que l’apport de citoyens et artisans qui veulent contribuer à construire une Nation unie, dont les fils ont le cœur et l’esprit tourné résolument vers l’avenir. », disait Moussa Timbiné, le premier responsable du rassemblement, lors d’une conférence de presse en prélude au meeting du samedi.
Après les prestations artistiques et culturelles, les discours des griots, des chefs de quartiers de la ville de Bamako, des femmes du Rassemblement pour la Réconciliation et la Paix au Mali « An ka ben » entre autres, devant une foule pas des grands jours qui a pris d’assaut la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, le président du Rassemblement pour la réconciliation et la paix au Mali « An ka ben », Moussa Timbiné a dit en substance que : « Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour parler du Mali, un pays à la croisée du chemin. ». Selon lui, le rassemblement regroupe des personnes de divers mouvements sociaux mais seul le Mali compte. Ainsi pour Moussa Timbiné, le Mali peut renaître, il doit renaître parce qu’il a de la mémoire, parce qu’il peut pardonner. Il pardonnera pour que tous nous soufflons dans la trompette de la paix. « Rien ne peut se faire dans la division », a-t-il poursuivi.
Pour sa part, Mohamed Ag Erlaf, ministre de la Décentralisation et des Réformes de l’Etat, qui a représenté le Premier ministre au meeting, a fait référence aux photos des différents présidents de la République du Mali affichées dans les quatre coins de la salle, aux messages véhiculés par les uns et les autres, pour dire que rien n’a été dit dans cette salle qui n’a pas trait à la paix, à la cohésion, à l’unité, à la réconciliation et à la paix qui indispensable pour bâtir un pays.
On a noté à ce meeting la présence de Mohamed Ag Erlaf, ministre de la Décentralisation et des Réformes de l’Etat, représentant le Premier ministre, de Zahaby Ould Mohamed, ministre de la Réconciliation Nationale, de Mahamane Baby, ministre de l’Emploi, de la Formation Professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, de Hachim Koumaré, ministre de l’Equipement et des Transports, de Dramane Dembelé, ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, de Boulkassoum Haïdara, président du Conseil Economique, Social et Culturel, non moins président par intérim du RPM, de Bocary Tréta, secrétaire général du RPM. La présence de ces ministres de la République et président d’institution prouvent que les plus hautes autorités ont soutenu le meeting. Ainsi pour répondre à l’opposition qui a organisé une marchée dans la matinée du samedi.
Un seul point noir constaté au cours du meeting est que les militants sont repartis très tôt. La grande majorité n’a pas attendu la faim du meeting. Les deux discours les plus attendus celui du président du Rassemblement pour la réconciliation et la paix au Mali « An ka ben », Moussa Timbiné et celui du représentant du Premier ministre, Mohamed Af Erlaf, le ministre de la décentralisation et des réformes de l’Etat ont été prononcés dans une salle vide et cela dans un désordre total. La mobilisation a été un peu à la hauteur mais le déroulée de la cérémonie, le folklore, la longueur du programme ont lassé les militants dont beaucoup sont partis bien avant la fin de la cérémonie. Les initiateurs et les organisateurs doivent revoir leurs copies pour les prochains événements en matière d’organisation. L’initiative était très sérieuse pour s’être déroulée dans une salle quasiment vide.
O.S
Source : L’Humanité