Afin de mettre leurs militants à la base au même niveau d’information sur la suite du préavis de grève de 408 heures soient 17 jours avec rétention des notes, déposé le 4 janvier sur la table du Gouvernement, les syndicats de l’ Education signataires du 15 octobre 2016 (SYLDEF, SYNEB, SYNEFCT, FENAREC, SYPESCO), ont tenu un grand meeting jeudi dans la cour de l’ECICA
Ce meeting d’information des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 avait un seul point au centre des débats : la situation actuelle de la lutte enclenchée. Cela, à la suite du préavis de grève de 408 heures, soit 17 jours avec rétention des notes, déposé le 04 janvier dernier sur la table du Gouvernement. Ce préavis était relatif à : l’adoption immédiat du projet de loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale, la promulgation et l’application de cette loi.
Ce meeting d’information a regroupé un grand nombre de militants venus des différents démembrements des six syndicats (SYLDEF, SYNEB, SYNEFCT, FENAREC, SYPESCO).
Dans son allocution, le porte-parole Adama Fomba dira que tous les responsables syndicaux sont comblés de la détermination des militants. Il a salué les plus hautes autorités du pays qui ont voulu ce résultat, cela à travers la promulgation de la loi et la signature du décret par le président de la République et l’engagement de l’actuel ministre de tutelle.
- Fomba a, au nom des camarades, interpellé les autorités par rapport à l’application de la loi. Car, dit-il, le décret d’application dit que la loi est appliquée à partir du 1erjanvier 2018 . C’est pourquoi, selon M. Fomba, ils attendent l’alignement des traitements des enseignants à partir de cette date arrêtée afin d’éviter d’autres mouvements de grève au cours de l’année scolaire.
« Nous ne souhaitons pas la grève, nous voulons une école apaisée mais c’est les conditions de travail et de vie qui poussent les syndicats d’aller en grève » a affirmé M. Fomba, pour répondre aux accusations dont ils furent victimes lors de leur mouvement de grève.
Par la suite, ce meeting a donné l’occasion aux syndicalistes de revenir sur certains avantages de l’application de cette loi au profit des enseignants. La Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamentale et de l’éducation préscolaire et spéciale. Selon les syndicalistes cette nouvelle loi apporte des avantages aux enseignants par rapport au statut général. Elle s’applique aux enseignants fonctionnaires de l’Etat et des collectivités. De même, les enseignants contractuels de l’Etat, des collectivités et des écoles communautaires seront pris en charge par la loi au fur et à mesure qu’ils seront intégrés dans l’une des fonctions publiques. Une information non moins importante donnée lors de ce meeting est que l’application de cette nouvelle loi aura également un impact positif sur les retraités de l’éducation.
Lors de ce meeting, ils ont aussi expliqué le décret N°2018-0067/P-RM du 26 janvier 2018, fixant les modalités d’application du statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamentale et de l’éducation préscolaire et spéciale. Ils ont affirmé que ce décret donne l’avantage aux enseignants d’être représentés par leurs syndicats dans le conseil supérieur de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Toutes choses qui permettront aux enseignants d’avoir un droit de regard sur les innovations qui seront introduites dans le système éducatif.
Les syndicalistes ont enfin évoqué l’arrêté interministériel N° 2018-0096/MEN-MCT-SG du 26 janvier 2018, portant transposition du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamentale et de l’éducation préscolaire et spéciale. Selon eux, cet arsenal juridique précise les conditions de transposition des enseignants dans la nouvelle grille à concordance de grades et d’échelons. Que des avantages !
Par Jean Joseph Konaté
Par Le Sursaut