« Il y a deux ans, je ne savais pas écrire une phrase courte en utilisant le mot juste. Mes phrases étaient si longues que j’imagine maintenant combien mes reportages devaient être difficiles à digérer. Grâce à cette formation, j’ai appris à écrire court ». Ce témoignage est de notre confrère Adam Sissoko de la radio MICADO FM. Lui et 12 autres journalistes viennent de boucler un cycle de formation de l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJL). La formation qui avait été délocalisée à Bamako avait débuté en avril 2013.
L’effectif initial était de 14 apprenants dont 13 ont été admis au « Diplôme de formation en alternance » de l’ESJL. La cérémonie de remise des diplômes a eu lieu jeudi dernier à la Maison de la presse. Elle était présidée par le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby, parrain de cette première promotion. Elles s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Cheick Omar Maïga, des représentants de la Coopération française au Mali et de nombreux professionnels des médias dont notre confrère Alexis Kalembry de la Maison de la presse.
Intervenant au nom des directeurs d’organes où les diplômés ont effectué leurs stages, le directeur général de l’Office de radiodiffusion télévision du Mali, Bally Idrissa Sissoko, confirmera les progrès réalisés par ses stagiaires. « Nous avons constaté des améliorations notables chez nos agents qui ont eu la chance de participer à cette formation. Je m’y attendais. C’est pourquoi, je n’ai pas hésité à envoyer une dizaine de ses agents », ajoutera le patron de l’ORTM.
La représentante du collège des formateurs locaux, Celia d’Almeida, a félicité et remercié les nouveaux diplômés pour leur assiduité pendant tout le stage. Elle s’est dite convaincue que les nouveaux diplômés seront des modèles dans leurs rédactions respectives.
Citant Albert Londres, la directrice du pôle international d’ESJL, Sylvie Larrière, a insisté sur les fonctions sociales et de veille du journaliste. Toutefois, il a mis en garde contre les dérives des médias, en évoquant le rôle extrêmement négatif que des journalistes ont joué dans certains événements tragiques comme le génocide rwandais.
Cheick Omar Maïga a remercié tous les partenaires qui ont contribué à cette formation, notamment la coopération française et le Fonds d’appui à la formation professionnelle (Fafpa) qui a financé la formation à hauteur de 120 millions de Fcfa. Il a demandé au ministre Mahamane Baby de répondre favorable à la demande de la Maison de la presse pour le financement d’une autre formation destinée à la presse et aux médias en ligne.
Pour le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, nul besoin de démontrer le rôle essentiel des médias dans le développement de tout pays. « En investissant dans cette formation, nous avons voulu investir dans la construction du Mali », a-t-il conclu.
C. M. TRAORÉ
source : Essor