Le gouvernement mauritanien n’envisage pas de reporter les élections législatives et municipales qui doivent avoir lieu le 23 novembre, a affirmé, mardi, le chef de l’État, Mohamed Ould Abdelaziz. Les élections législatives et municipales mauritaniennes auront bien lieu le 23 novembre. « Actuellement, nous visons un seul objectif, le 23 novembre » pour la tenue de ce scrutin, a déclaré, mardi 29 octobre, le président Mohamed Ould Abdelaziz, à Nouakchott en marge d’un forum sur l’élevage au Sahel. Sa déclaration a été relayée mercredi par des médias mauritaniens. « Nous avons tant attendu, retardé ces élections 24 mois uniquement pour permettre à tous de s’y préparer », a-t-il précisé faisant allusion aux concertations entre le pouvoir et la Coordination de l’opposition démocratique (COD, coalition de onze partis). Ces concertations, visant la participation des opposants à ces scrutins, ont échoué en octobre, dix des onze partis de la COD ayant rejeté en bloc les propositions du pouvoir sur un report des élections de deux semaines.
Le parti islamiste Tewassoul est la seule formation membre de la COD qui a décidé de participer au scrutin. Mohamed Ould Abdelaziz a regretté que ces « partis n’aient pas voulu (y) participer pour des raisons qui leur sont propres ». « Nous respectons leur décision », a-t-il dit, en rappelant que les participants à l’élection « frôlent la centaine » de partis politiques avec « des milliers de listes candidates déposées ».
D’autres partis de l’opposition dite modérée, dont ceux de la Coordination pour une alternance pacifique (CAP), prennent également part aux élections du 23 novembre aux côtés de dizaines d’autres partis de la majorité, dont l’Union pour la République (UPR, au pouvoir). L’UPR part favori, étant le seul parti à avoir déposé des listes dans toutes les circonscriptions électorales. Il est suivi par Tewassoul et l’Alliance populaire progressiste (APP) du président de l’Assemblée nationale Messaoud Ould Boulkheir.