Au Mali, une cérémonie de recueillement pour les victimes de l’ex-junte d’Amadou Haya Sanogo s’est tenue, vendredi 25 novembre, à quelques jours du procès du chef de cette junte, au pouvoir entre 2012 et 2013. L’association des familles des bérets rouges était représentée par ses militaires. Par ailleurs, dans la périphérie de Bamako, des veuves ont également réclamé que justice soit rendue.
Assis dans une cour, les parents des militaires bérets rouges – disparus en 2012 et retrouvés dans un charnier quelques mois plus tard – se rencontrent une dernière fois avant le procès du chef de l’ex-junte malienne, le général Amadou Sanogo et de ses co-accusés.
« C’est un jour de recueillement avant le procès, pour que l’on s’entretienne ensemble et pour parler le même langage. Je serai au procès. Tous ceux qui sont disponibles seront au procès », a déclaré le colonel Soungalo Coulibaly, membre du collectif des parents des militaires assassinés.
Le ton monte…
Non loin de lui, trois veuves. Elles prennent tour à tour la parole et le ton monte : « Mon mari a été assassiné. On veut que la vérité éclate. J’ai une petite fille ; elle a 5 ans », indique l’une d’entre-elles, « pourquoi on a tué ces enfants ? Pourquoi on les a arrêtés ? Je veux que la justice soit faite », lance-t-elle encore. « En tout cas, pour moi, ce n’est qu’un règlement de comptes ».
Justice sera-t-elle effectivement rendue ? C’est une question que posent plusieurs membres de l’association des parents des militaires disparus. Une veuve de militaire s’interroge même à haute voix. « Des supposés complices de ces assassinats sont en liberté. Aura-t-on le courage de les convoquer à la barre ? », se demande-t-elle.
Source: RFI