Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui, dans cette chronique agriculture, nous allons parler de création de mode et c’est au Mali. L’agriculture et la création de mode, ces deux termes semblent sans rapport, mais il n’en n’est rien.
Sur le plan agricole, le Mali est l’un des plus grands producteurs de coton en Afrique de l’Ouest, avec une récolte de plus de 645 000 tonnes sur la campagne agricole 2016-2017. Presque la totalité de cette production est exportée, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de transformation sur place, donc pas de valeur ajoutée. Alors que l’objectif de l’agenda UEMOA 2020 vise à transformer au moins 25% du coton produit dans la sous-région.
Dans le même temps, ce pays dispose d’un savoir-faire ancestral en matière de textile. Tout le monde connaît le bogolan. Il est vrai que le Mali dispose d’un centre de développement de l’artisanat textile, en abrégé CDAT, mais aucun de ces atouts n’est aujourd’hui réellement exploité.
Nous rencontrons aujourd’hui une femme qui se trouve à la jonction de la création artistique, la promotion de l’artisanat textile, la valorisation du patrimoine culturel, et enfin la lutte contre la pauvreté, surtout la pauvreté féminine. Après une carrière de près de de 30 ans au service des Nations Unies, à l’Unicef et à l’Unesco, Mariétou Mariette Dicko a démissionné de ces institutions pour devenir créatrice de mode.
RFI