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Marché rose: les victimes de l’incendie enterpellrnt

20 mars 2014-20 mars 2016, il y a 2 ans, un incendie ravageait, pour la 2è fois, le marché Rose de Bamako, avec des pertes matérielles et financières importantes. Les victimes de cet incendie, qui sont plus de 800 personnes, attendent impatiemment la reconstruction et leur réinstallation sur les lieux.
Les membres de la commission de suivi et de la reconstruction ont organisé, hier dimanche, une conférence de presse, au marché, non loin du lieu du sinistre.

Gaoussou Djeri Coulibaly president Commission suivi reconstruction marche rose reunion

La conférence de presse, qui a enregistré la présence de représentants de la mairie du District de Bamako, de la police, de la CCIM et d’autres acteurs et partenaires, était animée par le président de la Commission de suivi et de la reconstruction, Gaoussou Djéri Coulibaly, en présence de nombreux commerçants et victimes de ce drame du 20 mars 2014.
Le conférencier a souligné que depuis le drame, la Commission, qu’il préside, a été mise en place par les commerçants eux-mêmes. Elle est au travail. Dans ce cadre, elle a rencontré les autorités municipales à plusieurs reprises ; le ministère en charge de la question ; la Chambre de commerce et d’industrie du Mali ; et d’autres organisations professionnelles en charge de la question. Le constat amer qui se dégage est que deux longues années après l’incendie ravageur qui a mis des centaines de chefs de famille au chômage, les victimes sont oubliées par les autorités.
«C’est une surprise désagréable, mais le constat est que le gouvernement nous a oubliés. En 2014, nous avons salué et continuons de saluer le déplacement des autorités qui sont venues partager notre douleur. Mais contrairement à 1993 où le Président de la République de l’époque a lui-même fait le déplacement, en 2014, le chef de l’État n’est pas venu. Pire, lors de ses vœux à la nation, à l’occasion de la nouvelle année 2016, le Président de la République, IBK, a touché du doigt tous les problèmes de la nation, sauf notre cas. Et pourtant, nous pensons que ce cas aussi est une préoccupation de la nation, parce que nous sommes des citoyens, comme les autres, qui vivent de ce marché et qui participons au développement du pays, à travers les taxes et impôts que nous payons», a regretté le conférencier.
La commission, a rappelé le conférencier, a écrit des lettres au gouvernement et à tous ses partenaires: la mairie du District, la Chambre de commerce. Elle les a rencontré, mais à présent elle n’a aucune information officielle sur une date éventuelle de démarrage des travaux du marché Rose, nous a confié M. Coulibaly. Selon lui, les commerçants ne sont pas également associés aux différentes décisions sur cette reconstruction. Toute chose qui peut être à l’origine d’erreurs qu’on peut éviter.
Le conférencier a d’abord interpelé la CCIM qui a la charge de la reconstruction pour ne pas l’avoir associé à l’ensemble des décisions et des travaux de reconstruction de ce marché qui tarde d’ailleurs à se concrétiser. Les commerçants reprochent à la mairie du District surtout son imprévoyance.
«Nous avons rencontré plusieurs fois le maire. Il nous a dit qu’il n’avait pas en charge la reconstruction du marché. Il nous a dit que la mission lui a été retirée par le gouvernement. Le maire nous a fait comprendre qu’il se trouve dans des difficultés financières qui ne lui permettent pas actuellement de faire face à cette charge de reconstruction. Nous commerçants, nous pensons qu’au regard des taxes que nous payons (plus de 30 millions/an l’ensemble du grand marché) à cette municipalité, elle devrait pouvoir faire quelque chose pour nos sinistrés. Le constat est que nous ne sommes pas satisfaits du rôle qu’elle est en train de jouer en vue de nous sortir d’affaires», a regretté le conférencier.
Le président de la commission, au nom de l’ensemble des commerçants, a fait part de la souffrance des victimes qui sont à la charge des autres commerçants, par solidarité, depuis le drame.
«Nous souffrons, nous sommes acculés, pour notre dignité, nous demandons aux plus hautes autorités de réagir et au plus vite », a dit Rokia Keita au nom des femmes du marché.
Les conférenciers ont toutefois remercié les sinistrés pour leur patience, depuis 2 ans avant de mettre les autorités nationales face à leur responsabilité.
L’incendie du Marché rose a touché 421 places partagées par pas moins de 888 commerçants qui ont en ont tout perdu. Les dégâts sont estimés à plus de 2 milliards FCFA.

Par Sidi Dao

 

Source: info-matin

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