La deuxième édition du Festival international de Koro se tiendra du 20 au 23 mars 2016, sous le thème : « Lien entre les Togo et les Gourou ». Placé sous le parrainage du ministre du Commerce, Abdel Karim KONATE, ce festival sera marqué par des conférences, des manifestations folkloriques du terroir, des concerts, des séances de partage de dons de médicaments traditionnels… L’information a été donnée par le président de l’Association pour la Revalorisation des Arts et de la Culture (ARC), Amadou NIAGALY, et le coordinateur général, Ckeick Oumar KONDO, de l’organisation.

La sensibilité que l’Association présente pour le développement harmonieux de la culture et des arts dans le pays Dogon justifie sa motivation à organiser ce festival à Koro.
Selon ses initiateurs, le Festival international des arts et de la culture « Bourogoum Pluriel » à Koro intervient dans le cadre de la poursuite des objectifs de l’ARC en partenariat avec les jeunes ressortissants de Koro. Bourogoun qui veut dire « derrière la mare » en langue dogon et le mot pluriel exprimant le caractère multifonctionnel que peut avoir une mare aux abords d’une ville comme Koro.
« L’organisation de ce festival à Koro se justifie par le fait que ce cercle est un carrefour de civilisation avec de nombreux groupes ethniques et linguistiques constituant chacun une source de richesses culturelles. Malgré cette diversité, la conscience malienne issue de l’histoire millénaire du pays est réelle et profonde au-delà des frontières et tous les Dogons vivent dans un mixage total, conformément aux exigences de la coutume et de la tradition. Le Festival ‘’Bourogoum Pluriel’’, commémore un grand site culturel de Koro. Cette mare, située à la sortie de la ville de Koro en allant vers le Burkina, tient une place importante dans l’histoire du fondateur de la ville, Anaye. Riche en termes de sites touristiques et de lien historique, il n’existe que peu d’événements de grande envergure permettant aux voisins et aux touristes de se rendre à Koro. Hormis les séances de lutte traditionnelles et les courses de chevaux, deux troupes artistiques (Yanangaye et Yaapo) se relaient comme ils peuvent pour ne pas laisser un vide en animation », a justifié les organisateurs du festival.
Pour eux, au-delà de son caractère artistique et culturel, ce festival se veut un moyen de rencontre des communautés et surtout de la jeunesse. Celle-là même, qui a tendance à oublier ou du moins à fouler aux pieds certaines valeurs sociétales, qui ont longtemps caractérisées la population locale et le Malien en général, à savoir le cousinage à plaisanterie, la solidarité, le travail bien fait, l’amour pour la patrie…
« C’est une opportunité pour mettre fin au grand individualisme et susciter un contact et l’esprit d’équipe pour un développement harmonieux. Il est important de souligner que des conflits intercommunautaires ont eu lieu dans certains villages et qu’un tel événement mettrait beaucoup l’accent sur ce qui nous unit et sur ce qui nous sépare », ont souligné les responsables du festival.

Au cours de ce festival, il sera question d’accompagner le combat du gouvernement dans la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles pour baisser le taux de prévalence du VIH/Sida dans le cercle de Koro.
L’objectif général du festival est de contribuer à la promotion de la culture et de la lutte contre le Sida à travers les arts, le tourisme, et l’audiovisuel dans la région de Mopti en général et dans le cercle de Koro en particulier.
L’Association pour la Revalorisation des Arts et de la Culture, qui est l’initiatrice du festival international de Koro, a pour objectif de participer à la redynamisation des activités culturelles dans les régions ; valoriser auprès des populations les activités culturelles ; produire un document de veille culturelle impliquant l’ensemble du territoire malien visant à servir de baromètre des activités artistiques et culturelles et constituer un espace de rencontre et de création inter régional.

PAR MODIBO KONE

Source: info-matin