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Marche nationale des syndicats d’enseignants: bloc pour le départ du PM

Après un premier report suite au décès du ministre de l’Éducation nationale, Témoré TIOULENTA, le Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 organise une marche nationale hier pour réclamer l’application de l’article 39 de la Loi N°2018-007 du 16 janvier 2018. Selon les échos qui nous sont parvenus, cette manifestation d’envergure qualifiée par certains de ‘’marche de la dignité’’, a fait l’objet d’une impressionnante mobilisation sur fond d’invective du Premier ministre, Boubou CISSE, dont l’annonce de recruter 15  000 enseignants volontaires a fait déborder le vase. A Kayes, Kadiolo, Ségou, Koulikoro, Ansongo, Bafoulabé, Bandiagara, Bankass, Bougouni, Diéma, Djéné, Fana, Gao, Kéniéba, Kita, Kolokani, Kolondiéba, Koro, Koutiala, Markala, Niafunké, Nioro du Sahel, Sikasso, Tombouctou, Yanfolila.., les enseignants ont battu le pavé.

 

Selon notre reporter, Abdoulaye OUATTARA, des milliers d’enseignants étaient ce jeudi 23 janvier 2020 dans les rues de Bamako pour exiger l’application de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018, portant statut du personnel de l’enseignement secondaire, de l’enseignement fondamental et de l’éducation préscolaire et spécialisée par le Gouvernement. Cette manifestation qui sonne comme une démonstration de force des enseignants dans le bras de fer qui les oppose depuis quelques mois au Gouvernement, arrive au moment où l’école malienne est paralysée par un mot d’ordre de grève de ce collectif d’enseignants allant du 21 janvier au 7 février 2020.

À travers cette marche, les syndicats d’enseignants voulaient répondre au Premier ministre, Boubou CISSE, qui a sommé leurs militants de reprendre les cours au risque de se voir remplacer dans les classes par les nouvelles recrues sorties des IFM. Visiblement très remontés contre cette sortie médiatique, des intervenants ont tout simplement exigé le départ du patron de l’Administration malienne jugée incompétent.

Il était environ 10 heures quand les marcheurs ont pris le départ à la Place de la liberté, en face de la Marie du district, pour rallier le Monument de l’indépendance en passant par l’échangeur du cinéma Babemba. Des milliers d’enseignants, foulards rouges noués autour de la tête ou attachés aux bras, encadrés par les forces de l’ordre, brandissant des banderoles, des pancartes, scandaient des slogans hostiles au régime. Dans la foulée, le Premier ministre et le Président de la République sont traités d’incompétents.   

Sur les pancartes et les banderoles, on pouvait lire, entre autres : ‘’les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 exigent l’application de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018’’; ‘’l’État n’est pas une propriété privée de Boubou CISSE’’ ; ‘’aucun enseignant n’a appris à un élève à ne pas respecter la loi’’ ; ‘’une trêve sociale ne se décrète pas, ne rime pas avec l’injustice sociale’’ ; ‘’tout Gouvernement responsable doit respecter les lois de la République et ses enseignants’’ ; ‘’quand les hommes s’unissent, aucun système ne résiste’’ ; ‘’nul n’est au-dessus de la loi’’, etc.

Aussi, en se rendant à cette marche, des enseignants pris le soin d’amener de la craie, non pas pour dispenser des cours aux élèves en manque depuis quelque temps, mais pour écrire des mots aux allures d’insultes sur le boulevard de l’indépendance, transformé pour l’occasion en tableau géant.

Parmi les manifestants du jour, on notait la présence l’honorable Oumar MARIKO, de Paul Ismael BORRO ; du chroniqueur Boubou LAH, etc.

Tout au long du parcours, les manifestants au scandé, ‘’une loi ne se négocie pas, elle s’applique’’ ; ‘’Boubou CISSE, faux Docteur’’…

Dans la déclaration lue par son porte-parole, Adama FOMBA, le Collectif rappelle que syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ne demande que l’application d’une loi à travers son article 39 qui stipule que : «toute majoration des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et spécialisée».

Selon M. FOMBA, certains engagements pris par le gouvernement lors de la signature du procès-verbal de conciliation du 18 mai 2019 ne sont pas honorés. C’est au regard de tout ce qui précède que les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, dit-il, tiennent à prendre à témoin l’opinion nationale, internationale, ainsi que les partenaires de l’école malienne, de la volonté du Gouvernement de violer les conventions 87 et 98 que le Mali a souverainement ratifiées à travers les propos  ‘’odieux et malveillants’’ du Premier ministre Boubou CISSE ; son conseiller technique Siaka DIARRA, et autres collaborateurs.

De son intervention, il ressort que le Collectif tient a dit et réaffirmé au Gouvernement que les syndicats d’enseignants ont toujours été ouverts au dialogue et entendent rester dans cette dynamique.

«Nous, syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016, ne craignons ni d’intimidation ni de menace de toutes natures dont nous faisons l’objet de la part du Gouvernement », s’est-il insurgé.

Avant cette déclaration, le Directoire du Collectif a invité les militants à rester vigilants et mobilisés pour les actions à venir.

Abdoulaye Ouattara et Saba Balo

Source : Info-Matin

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