Le sucre fait-il l’objet de spéculation ? Difficile d’y répondre. Ce qui est sûr, c’est que dans certains marchés et boutiques de Lafiabougou et Wolofobougou, sillonnés avant-hier par notre équipe de reportage, le prix du kilo est entre 600 et 800 FCFA.
Si certains détaillants continuent de vendre le sucre, d’autres ont arrêté à cause de l’impossibilité de faire des bénéfices ou simplement par peur de se faire piéger par des contrôleurs de la Direction régionale du commerce, de la concurrence et de la consommation.
Au Marché de Lafiabougou en commune IV du District de Bamako, certains ont tout simplement arrêté de vendre le sucre, rien que pour éviter des problèmes avec les autorités car les contrôleurs viennent pièger les gens dans les marchés, nous confie un boutiquier au marché de Lafiabougou. Pour lui, les autorités ne doivent pas suspecter les revendeurs. Car, le problème, c’est la source d’approvisionnement. Elles doivent mener leurs enquêtes à la base avant d’entrer dans les marchés, précise notre interlocuteur. Dans la boutique de Ali Badra Yattara à Hamdallaye, le kilo de sucre est toujours vendu à 600 FCFA. Pour lui, cela est dû aux anciens stocks dont il disposait avant la hausse des prix. Il continue à écouler à bas prix.
Au marché de Wolofobougou, les gens en parlent peu car, chacun est surpris de la situation.
Binafou Dembélé et Alima Nia Doumbia, stagiaires/le Challenger