L’intensification récente des attaques terroristes au Mali nous amène à nous interroger davantage sur le degré de radicalisation de nos populations et les raisons profondes qui poussent des maliens à combattre leur pays et à tuer des populations innocentes. Toute chose qui était méconnue dans nos coutumes millénaires.
Une meilleure compréhension de leurs motivations pourrait certainement nous aider à intensifier, parallèlement à la lutte menée par les FAMAs, des programmes et projets de développement, de lutte contre la radicalisation, la marginalisation, l’injustice et l’impunité. Ces programmes devront être conçus à la base et viser les zones les plus sensibles de manière à les faire jouir rapidement des dividendes de la paix et de la sécurité.
La lutte contre la radicalisation devra être menée en collaboration avec nos leaders religieux modérés et bien versés dans les tafsirs du saint coran.
Des formations suffisantes devront aussi être données aux populations pour leur permettre d’identifier et de dénoncer, de manière sécurisée pour leur vie, les sources de menaces à notre sécurité à nous tous.
Chaque zone sensible devra voir démarrer dans les meilleurs délais un minimum de programmes de création de revenus qui seront initiés et gérés par les locaux eux-mêmes appuyés à distance par des coordinateurs expérimentés grâce à l’utilisation des nouvelles technologies.
Il est évident que la lutte contre le terrorisme ne sera gagnée que par l’implication de tous les maliens dans plusieurs aspects.
Bonne chance à nous tous et Vive le Mali
stabilisé et en paix.
Harouna Niang, ancien ministre/Le Challenger