Au Mali, l’imam Cheikh Ibrahim Kontao est désormais libre. Le ministère de la Sécurité l’a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué. Le coordinateur de l’ONG Al-Farouk et membre de la Ligue des prédicateurs du Mali avait été enlevé le 3 septembre, dans le quartier de Kalaban Coura à Bamako. C’est grâce à la collaboration des forces de sécurité et de la population que les policiers ont mis la main sur l’un des ravisseurs.
La libération de Cheikh Ibrahim Kontao est le fruit d’un patient travail de renseignements. Dès le lendemain de l’enlèvement, les ravisseurs demandent une rançon de 20 millions de francs CFA. Les proches de l’imam effectuent des versements, par « mobile money », c’est à dire des transferts sur téléphone portable.
Un pool d’enquêteurs, qui rassemble des officiers des forces de sécurité et des services de renseignement, se met donc sur la trace de l’argent. Les ravisseurs retirent les sommes dans des kiosques du quartier de l’Hippodrome. Même s’ils changent de téléphone et de kiosque à chaque fois, ce sont toujours les mêmes numéros qui envoient l’argent, et les enquêteurs peuvent donc poursuivre leur surveillance.
Ils préviennent ensuite les tenanciers des kiosques du quartier. Ce mercredi, vers 13 heures, quand l’un des ravisseurs vient récupérer sa rançon, l’alerte est donnée. Tout va très vite et la foule lui tombe dessus. Arrêté par la police, l’homme passe aux aveux et donne le lieu de détention. Aujourd’hui, Cheikh Ibrahim Kontao se repose dans une clinique de la capitale. Ses proches affirment qu’il est en bonne santé et reprendra bientôt ses activités.