Les FAMa (Forces armées maliennes) « viennent par deux opérations de frappes aériennes le 14 avril 2022 de neutraliser une douzaine de terroristes dans la forêt de Ganguel à environ 10 km » de la localité de Moura, indique un communiqué de l’état-major général.
« Ces frappes ont permis de neutraliser quelques cadres du GSIM » (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), principale alliance jihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda et dirigée par le chef touareg malien Iyad Ag Ghaly, « dont Samir Al-Bourhan, un cadre terroriste franco-tunisien, parlant français et arabe », ajoute le texte.
« Renseignements techniques »
L’armée dit avoir agi « sur la base de renseignements techniques bien précis faisant état d’un regroupement de terroristes », venus selon elle « pour remonter le moral des combattants » du GSIM et leur « apporter les soutiens financiers et logistiques tant attendus » après leur « cuisant revers de Moura ».
L’armée malienne dit avoir « neutralisé » fin mars 203 jihadistes à Moura, où l’ONG de défense des droits de l’Homme américaine Human Rights Watch (HRW) l’accuse au contraire d’avoir exécuté sommairement 300 civils avec l’aide de combattants étrangers.
Aucune photo ou vidéo permettant d’accréditer la version des autorités maliennes ou celle de HRW n’a émergé de Moura depuis lors. La mission des Nations unies au Mali (Minusma) demande en vain depuis plusieurs jours à Bamako de lui permettre d’envoyer sur place une équipe d’enquêteurs.
Avec AFP