La campagne pour le premier tour des élections législatives du 29 mars a débuté, ce dimanche 8 mars. Elle a commencé très timidement ; 147 sièges de députés sont à pourvoir.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Au Mali, le mandat des députés est achevé depuis trois ans. Mais, à cause notamment de l’insécurité, le scrutin n’a pu être organisé. La liste définitive des candidatures a été récemment proclamée par la Cour constitutionnelle.
Au total, ce sont 147 sièges de députés qui sont ainsi à pourvoir et plus de 550 listes de candidatures sont en compétition soit, largement, plus d’un millier de candidats.
Encore une fois, la parité homme-femme n’est pas respectée. A Bamako par exemple, pour 14 postes de députés, on compte d’un côté 228 candidats et de l’autre, 104 candidates.
Enjeux des législatives
Pour ce premier jour de campagne, très peu d’engouement et pourtant les enjeux sont nombreux.
L’Assemblée nationale sortante devait être renouvelée depuis 2018 mais depuis, le mandat des députés a été prorogé à plusieurs reprises. Tenir donc, cette fois-ci, des législatives permet de tourner une page et respecter la loi qui exige des élections législatives tous les cinq ans.
Un autre défi, celui de l’organisation du scrutin sur toute l’étendue du territoire national, c’est-à-dire au centre et au nord, là où règne l’insécurité. Dans des localités comme Kidal, les groupes armés impliqués dans le processus de paix participeront à la sécurisation des opérations de vote. Par ailleurs, la mission de l’ONU au Mali (Minusma) va aider à déployer la logistique.
Un autre enjeu important, celui du renouvellement au sein de l’hémicycle. Actuellement, le parti au pouvoir et ses alliés contrôlent l’Assemblée. Renverser la vapeur serait une véritable gageure !
RFI