Le responsable avait annoncé sa démission le vendredi 14 mai après une série de rencontres organisées entre les autorités et les partis politiques qui réclament une meilleure inclusion des civils dans le processus de transition.
Au Mali, le premier ministre Moctar Ouane a été chargé de former un nouveau gouvernement de transition. L’annonce a été faite ce vendredi 14 mai, dans un communiqué publié par le gouvernement.
La décision intervient peu après la démission du gouvernement, annoncée au président du conseil de transition Bah N’Daw ce vendredi matin. Selon des sources proches du dossier, cette démission a été présentée suite à une réunion entre le pouvoir en place et le mouvement du 5 juin. Connu pour avoir mené la contestation contre l’ancien président Ibrahim Boubacar Kéita, ce collectif réclamait une « dissolution » du gouvernement de transition ou encore la « relecture » d’un important accord de paix avec certains groupes armés.
Depuis le coup d’Etat ayant placé une junte militaire au pouvoir, plusieurs partis politiques exigent une meilleure inclusion des civils dans le processus de transition censé conduire le pays à des élections au bout de 18 mois.
« Sur présentation par le Premier ministre de la démission du Gouvernement, le Président de la Transition Bah N’DAW a abrogé les décrets N° 2020-0068/PT-RM du 27 septembre 2020 portant nomination du Premier ministre et N° 2020- 0074/PT-RM du 05 octobre 2020 portant nomination des membres du Gouvernement » a indiqué la présidence malienne. Et d’ajouter : « Le Président de la Transition Bah N’DAW a, par le décret No 2021-03 49 / PT-RM du 14 mai 2021, nommé Monsieur Moctar OUANE, Premier ministre ».
Selon une source citée par l’AFP, le premier ministre devra former un nouveau gouvernement de « large ouverture », en prenant donc en compte « la classe politique, les forces vives et les leaders religieux ». « Les échanges entre le président et le premier ministre ont commencé hier soir sur une éventuelle ouverture du gouvernement », a-t-elle ajouté sous couvert d’anonymat.
Rappelons qu’en avril, un calendrier électoral a été annoncé avec des scrutins présidentiel et législatif fixés au 27 février 2022 ainsi qu’un référendum constitutionnel attendu pour le 31 octobre de cette année.
Moutiou Adjibi Nourou
Source: Agence Ecofin