Afin d’informer l’opinion sur les conditions dans lesquelles la société malienne de gestion d’eau potable (Somagep s.a) travaille pour offrir à sa clientèle une eau de qualité, expliquer les contraintes et surtout les perceptives au niveau de la société, la direction générale de la Somagep a organisé une journée porte ouverte avec la société civile et les journalistes… C’était le jeudi 24 août dernier, dans la station de traitement de Djicoroni Para et des stations compactes de Magnabougou et Missabougou. Cette cérémonie a enregistré la présence effective du directeur général de la Somagep, Boubacar Kane et ses proches collaborateurs.
La visite a débuté par la station de traitement et de pompage d’eau potable de Djicoroni Para, située sur la berge du fleuve Niger. Elle est le nerf du système de distribution de Bamako et environnants. Cette station représente 2/3 de la production en eau, avec une capacité nominale de 130 millions de litres par jour et peut aller au-delà de cette capacité.
Là, les visiteurs ont eu droit à des explications sur « le fil de l’eau » (de l’exhaure à la salle de refoulement en passant par les filtres, la salle de quart et le site de l’électrolyseur) et la visite du laboratoire central. Ils (les visiteurs) ont été bien édifiés sur les techniques et procédés utilisées dans le traitement de l’eau pour garantir aux populations un produit de qualité répondant aux normes recommandées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour le directeur général de la Somagep, Boubacar Kane, cette visite a pour objectif principal de rassurer les consommateurs sur la qualité de l’eau fournie par la société. « Cependant, il faut reconnaitre que cette année, l’hivernage a causé quelques problèmes au niveau du fleuve Niger qui est la principale source d’alimentation de la ville de Bamako. Cela est dû au phénomène de dragage qui est en train de se produire et prend de l’ampleur à Bamako… Aussi, nous avons des piques de turbidités exceptionnelles cette année par rapport aux années précédentes… », souligne-t-il.
Et de poursuivre : pour que nos installations puissent être en mesure de traiter les phénomènes de turbidités exceptionnelles qui sont causées en amont de la station de traitement, des mesures spécifiques ont été prises par la société. « Ces mesures peuvent impacter sur le volume d’eau à produire. Par ce que pour que nous puissions traiter l’eau de façon efficace, il faut que nous cassions un peu le débit (…) La demande des clients à Bamako en eau, pendant les périodes de chaleur, est de 350 millions de litres par jour, alors que la capacité de nos installations ne dépassent 200 millions de litres par jour. Pour combler ce déficit, sur le terrain, nous menons des opérations citerne. Cette année, le gouvernement a mise en place un programme de forage qu’on appelle le système d’hydraulique villageoise améliorée avec l’implantation de 47 systèmes dont Bamako bénéfice 28… », a précisé M. Kané. Et cette bonne nouvelle : « A partir de décembre 2018, tout le monde doit être sûr, s’il n’y a pas d’imprévus, que les coupures d’eau seront de vieux souvenirs pour la population de Bamako avec l’ouverture de la station de Kabala ».
Ensuite, la visite s’est poursuivie au niveau des stations compactes situées à Magnabougou et Missabougou, dont chacune a une capacité de production de 12 millions de litres par jour.
Mohamed Sylla