Au Mali, si rien n’est fait d’ici juin à août 2018, 794743 personnes seront en « crise » alimentaire et auront besoin d’appui alimentaire. C’est ce que révèlent les résultats de l’analyse de la situation de l’insécurité alimentaire mis à disposition par le Système d’alerte précoce (Sap).
Le Cadre harmonisé est le cadre de référence pour toutes les actions de sécurité alimentaire et nutritionnelle conjoncturelle au Mali. Il réunit l’ensemble des acteurs de la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Ces acteurs se sont réunis en atelier pour analyser la situation de l’insécurité alimentaire du pays.
Jeudi 30 novembre, cette commission a fait la restitution de ses travaux. La cérémonie a enregistrée la presence du ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Ibrahim Touré, du coordonnateur du Système d’alerte précoce (Sap), Mamy Coulibaly des partenaires techniques et financiers.
L’évaluation fait ressortir deux phases : La phase « courante » qui s’étend d’octobre à décembre 2017 et celle dite « projetée » allant de juin à août 2018. Ces phases sont fractionnées en « minimale, « sous pression », « crise », « urgence » et « famine ».
Pour le Sap, « Tenenkou est le cercle le plus difficile en terme d’insécurité alimentaire ».
Selon Mamy Coulibaly, seules les circonscriptions en « situation projetée » inscrit dans le volet en« crise », « urgence » et « famine » auront un appui alimentaire de la part des autorités et ses partenaires. Ces cas sont signalés dans toutes les régions du Mali et Bamako excepté les nouvelles régions créées. Ces populations en crise sont dénombrés au nombre de 775 17. Celle « en urgence » est estimée à 19572 personnes.
Quant à la phase « courante » située entre octobre et décembre 2017, elle concerne 290 740 personnes. Au regard du temps imparti, le Sap selon M. Coulibaly, ne pourra intervenir pour mener des actions pour les seules populations « en crise ». Il a donc été décidé de s’intéresser que celle en phase « projetée ». Mamy Coulibaly et les siens espèrent qu’une assistance alimentaire leur soit accordé au plus tard le 15 juin 2017.
Pour le ministre commissaire à la Sécurité alimentaire, M. Touré, « ces informations « mises à disposition permettent au gouvernement et à ses partenaires d’anticiper sur les questions de vulnérabilité alimentaire ». Le ministre-commissaire a laissé entendre que son service « s’attellera dans les jours à venir, à l’élaboration du plan national de réponse aux difficultés alimentaires au titre de la campagne agricole 2017-2018 ».
Et d’ajouter que « des actions concrètes engageront l’Etat et ses partenaires auprès des populations vulnérables afin d’éviter à notre pays une situation contraignante au plan alimentaire ».
A.S.