Pour évoquer en profondeur la crise malienne et trouver des solutions, le gouvernement malien a désigné une équipe qui prépare la tenue d’un dialogue politique national inclusif. Mais déjà s’élèvent des voix dissonantes. Des partis et associations politiques de la majorité et de l’opposition refusent déjà ou sont réticents à participer à ce dialogue. C’est le cas de la Cofop qui vient d’annoncer la suspension de sa participation aux travaux de l’organisation du dialogue politique inclusif en vue.
C’est dans une lettre adressée au Premier ministre malien, Boubou Cissé, que la Coalition des forces patriotiques du Mali (Cofop) annonce qu’elle suspend sa participation aux travaux d’organisation du dialogue politique inclusif.
« Nous constatons qu’en réalité, le gouvernement est en train de s’accaparer de l’organisation du dialogue et nous espérons que c’est un dialogue politique. Là nous ne voulons pas être pris comme être une partie prenante d’une affaire qui risque d’aller directement au mur ». explique le docteur Abdoulaye Amadou Sy, l’un des responsables de ce regroupement de partis et d’associations de l’opposition, mais qui a un ministre dans le gouvernement.
Des acteurs politiques réservés, voire hostiles
D’autres acteurs politiques se montrent également réservés, voire hostiles. L’Union pour la république et la démocratie (URD), le parti de Soumaïla Cissé, chef de l’opposition parlementaire, a refusé d’être membre de la commission d’organisation et attend de voir les Termes de référence (TDR), du prochain dialogue national, avant de se prononcer sur sa participation.
Mais, déjà dans les rangs de l’opposition malienne, certains comme docteur Oumar Mariko de Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance (Sadi), annoncent qu’en l’état actuel des choses, qu’ils ne participeront pas à ce grand rendez-vous.
RFI