Les casques bleus de l’organisation des nations unies sont devenus la cible des groupes terroristes.
Le décompte macabre continue pour la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilité au Mali. Vingt-quatre heures après la mort de deux soldats tchadiens suite à l’attaque au mortier du camp d’Aguelhok, c’est un nigérien qui a été tué à Gao. Des individus non identifiés ont ouvert le feu sur le passage de leur véhicule. Déjà, le 22 mars, à la veille de la visite du premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga à Kidal, le camp de la Minusma de cette ville avait subi des tirs aux mortiers.
Les observateurs sont préoccupés par l’audace et la complexité des attaques. Elles sont de plus en plus coordonnées et les présumés djihadistes utilisent de moyens sophistiques.
Selon un communiqué de l’armée malienne, les obus tirés sur le camp d’Aguelhok auraient été faits depuis la zone de Tissada-Kawene à environ 20 km. « L’utilisation s’améliore avec le temps et avec la pratique bien sûr. Il y a très certainement des efforts de formation. Ces réseaux effectivement tentent de recruter localement pour ce qui est des combattants, mais ont besoin de former des gens. Donc, il y a toute une série de formateurs qui sont plutôt des formateurs internationaux» a déclaré le responsable pour l’Afrique de l’ouest de l’institut de recherche Conflict Armament Research (CAR) Claudio Gramizzi sur les ondes de radio France internationale (Rfi).
La Minusma a, à travers deux communiqués dénoncé ces attaques. La mort du soldat nigérien porte à 102 le nombre de Casques bleus ayant été victimes d’actes hostiles depuis leur déploiement au Mali en juillet 2013, a précisé le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et Chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif
Abdrahamane Sissoko
Source: lepays.ml