L’ancien président malien Ibrahim Boubacar Keïta (« IBK »), renversé le 18 août par un coup d’Etat militaire, est rentré mercredi soir 21 octobre à Bamako après un séjour médical aux Emirats arabes unis, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Arrêté par les militaires mi-août, le président Keïta, 75 ans, avait démissionné quelques heures plus tard. Détenu par la junte pendant plus de deux semaines, il a été autorisé à quitter le Mali le 5 septembre pour recevoir des soins aux Emirats arabes unis.
« C”est le président “IBK” qui vient d’arriver », a déclaré devant son domicile un membre de la garde présidentielle. Quelques dizaines de riverains l’ont accueilli en scandant « Vive “IBK” » et « Bonne arrivée ». Son départ à l’étranger pour des soins avait été envisagé peu après sa chute, à la suite, selon ses médecins, d’un court accident vasculaire cérébral (AVC).
« Raisons humanitaires »
Les militaires avaient expliqué avoir autorisé son « évacuation sanitaire pour des raisons humanitaires pour une durée maximum d’un mois », un délai « extensible uniquement sur avis médical » et qui « ne pourrait excéder trois mois, auquel cas le suivi médical se fera au Mali ».
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) « s’engage à assurer le retour de l’ancien président Ibahim Boubacar Keïta aussitôt après son séjour médical suivant les conditions susmentionnées », avait indiqué dans un communiqué le colonel Malick Diaw, numéro deux de la junte.