Un atelier de mise en œuvre de la politique nationale de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme et son plan d’action a regroupé du 29 au 31 janvier 2018 des décideurs du gouvernement malien avec en tête le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maiga, accompagné par Mme Mbaranga Gasarabwe, représentante spéciale adjointe du secrétaire général des Nations-Unis, coordinatrice humanitaire et coordinatrice résidente du système des Nations-Unis au Mali. Beaucoup d’autres personnalités d’organismes différents avaient pris part à ses activités de trois jours au Grand Hôtel de Bamako.
Les groupes terroristes ne visent que la déstabilisation des nations en semant la terreur au sein de la population, la déstructuration des cellules sociale afin de réussir dans leur mission barbare. Par ailleurs, il convient de peaufiner de nouvelles stratégies permettant de se préserver contre ces menaces terroristes qui ne cessent de laisser des victimes dans la nation malienne et ailleurs. Comme stratégies, Soumeylou Boubeye Maiga opte pour la stratégie des trois « C » (Concertation, Cohésion, Complémentarité) et des trois « D » (Défense, Diplomatie, Développement).
Cette stratégie, pour être une réussite, nécessite une large implication de tous les acteurs politiques voire de la société civile. Parce qu’il s’agit de la paix, donc, c’est l’affaire de toute la nation. La participation de tout un chacun à la construction de cet édifice importe beaucoup afin que le Mali puisse connaitre une nouvelle fois une paix durable et par ricochet un développement sans précédent.
Le Premier ministre a également sollicité la participation de tous les acteurs afin de mettre en place des mécanismes essentiels pour la réussite de ces stratégies. À cet effet, le plan d’action est : identifier, prioriser, hiérarchiser les actions et établir un chronogramme de mise en œuvre de ces actions prioritaires. Soumeylou Boubeye Maiga invite également les religieux à lui venir en aide pour la réalisation de ce plan d’action à travers la sensibilisation qui se passe par la formation et l’information. À noter que toutes ces stratégies, pour être une réalité dans le contexte malien, nécessitent un autre aspect, la cohésion sociale.
Il convient de noter que la réalisation de ce plan d’action qui s’étend sur deux ans, 2018-2020, coûtera 375 618 959 400 FCFA dont 33% seront pris en charge par le gouvernement du Mali et le reste du budget est à chercher auprès des bailleurs de fonds et des partenaires au développement nous rappellent la page Facebook de la Primature du Mali.
De leur côté, les Nations unies ont réaffirmé leur soutien indéfectible au Mali dans sa marche vers la paix. À ce titre Mme Mbaranga Gasarabwe n’a pas hésité a constaté le caractère transnational de ce phénomène dont les conséquences touchent toutes les nations. Elle a aussi rappelé tous les efforts déployés par les Nations Unies en termes de sensibilisation, de la formation, de l’accompagnement des organismes et ONG impliqués dans la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme dont les effets se font plus sentir sur les couches vulnérables.
L’ultimatum lancé au gouvernement du Mali dans la mise en application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issue du processus d’Alger et les attaques successives de cette dernière semaine ainsi que le malaise de l’armée nationale sont des phénomènes qui contribuent à accentuer davantage la volonté de nos dirigeants d’aller vers la paix. Cependant, il convient de noter que les théories sont vides sans la pratique. Ces deux doivent marcher ensemble. Il ne s’agit pas d’adopter des plans d’action, mais de les appliquer.
Fousseni TOGOLA, journaliste-blogueur à Doniblog
Le Pays