Depuis le lundi 12 octobre, un projet relatif à un nouveau découpage administratif circule sur les réseaux sociaux. Une source gouvernementale confirme que le document a été présenté à la primature. Il prévoit la création de 20 nouvelles régions administratives.
Le document sur le nouveau découpage administratif n’est pas signé. Le gouvernement ne nie pas non plus son authenticité. Il prévoit la création de 10 nouvelles régions, que sont : Bougouni, Dïoïla, Nioro, Koutiala, Gourma, Douentza, San, Bandiagara, Nara et Kita. Ces novelles localités vont s’ajouter aux 10 autres régions que dispose déjà le Mali. Quant à Bamako, la capitale, il est prévu qu’elle soit divisée en dix communes urbaines.
Des voix commencent déjà à se soulever contre ce projet de découpage administratif. Certains estiment que le projet favorise les populations nomades au détriment des sédentaires. D’autres en revanche pensent que, la base devrait être consultée d’abord avant cette prise de décision du gouvernement.
Selon Titan Ag Mohamed de la société civile de Ménaka, cela pourrait empêcher les différents conflits entre les populations suite à cette nouvelle décentralisation. « Ce projet est une bonne chose. Toutefois, l’Etat doit accompagner ces nouvelles localités dans les domaines comme la sécurité », explique-t-il.
Par contre des sociologues pèsent que cette nouvelle décentralisation en projet est une bonne chose. Car elle pourrait permettre de rapprocher les services sociaux de base aux populations.
Cependant, ils craignent que ce projet ne soit fait que pour satisfaire les désirs de certains groupes armés. Selon le sociologue, Dr Ali Tounkara, cette décentralisation émane des besoins des différentes populations. Il affirme que si ce projet est fait sur des bases clairs, il peut être une réponse aux attentes des maliens.
Ce nouveau projet de découpage administratif est prévu dans l’accord pour la paix singé à Alger en 2015. Il est censé transférer des compétences dans les domaines de la santé, de l’éducation, des ressources financières au niveau local.
Studio tamani