La trésorerie de l’Etat est sous très haute tension. C’est la triste réalité qui prévaut au niveau du Trésor public où le tas de mandats ne cesse de grossir. On avance le manque d’argent pour assurer le payement régulier et diligent des factures déposées par nombre de fournisseurs de l’Etat du Mali.
Conséquences de tension financière, l’impatience gagne plusieurs opérateurs économiques qui ne savent plus à saint financier se vouer pour respecter leurs engagements. Beaucoup de fournisseurs se sont endettés auprès des banques pour exécuter les marchés et services qui leur ont été demandés.
Un tour au niveau de la paierie générale du Trésor public, nous a permis de comprendre les effets néfastes de cette crise financière qui a provoqué le malaise de nombreux opérateurs. Il ressort qu’à ce jour, les mandats de plusieurs opérateurs économiques mandats s’accumulent au Trésor public. Lesquels dorment dans les tiroirs, depuis plusieurs mois. A cause du manque d’argent, ces factures sont bloquées à la paierie. « Des mandats de 2017 restent même impayés ».
Sous le couvert de l’anonymat, un agent de la grosse boite à sous de l’Etat nous confie ceci : «Des instructions ont été données pour une gestion parcimonieuse par rapport aux milliards provenant des services de l’assiette, à savoir : la Douane, les Domaines et les impôts. Ces sous sont réservés strictement pour le paiement des salaires ».
Visiblement désorienté, un opérateur nous a confié. L’heure est à l’impatience ! Lourdement endettés auprès des banques, ces fournisseurs ont du mal à respecter leurs engagements. Ce, après avoir contracté des prêts pour exécuter les marchés et services qui leur ont été demandés.
Aussi, ils sont dans l’incapacité financière de renouveler leurs stocks à l’extérieur. En outre, nombre de fournisseurs excellent dans le bricolage pour exécuter certains marchés. Parfois, ils sont obligés de faire recours à la sous-traitance pour ne pas perdre pas quelques agréments. Ce qui influe beaucoup sur leur marge de bénéfice.
Mahamane Maïga
Lejecom