Après la grève des magistrats, après celle des greffiers et celle d’une catégorie de fonctionnaires des Affaires étrangères, une partie des enseignants est en grève, de même que le personnel de santé dans les structures sanitaires publiques est en grève illimitée depuis le 9 mars, sur tout le territoire national. Une grève de revendication très largement suivie.
Dans l’enceinte de l’hôpital Gabriel Touré de Bamako, l’un des grévistes constate avec des journalistes que le mot d’ordre de grève illimitée est largement suivi. « Faites le tour. Vous verrez que, nulle part, devant aucun box de consultation, vous ne verrez une personne assise en attente. Tout est fermé ici », déclare-t-il.
Un père de famille ne sait plus où donner de la tête. « Je suis venu ici avec mon enfant qui est malade depuis hier soir. La grève vraiment, c’est dommage… Je suis allé partout je ne parviens pas à avoir les soins pour mon enfant », s’inquiète-t-il.
Un service minimum est assuré
Le porte-parole du syndicat local de la santé rappelle les revendications du personnel gréviste sur tout le territoire national. « La grève, pour que le Malien lambda puisse avoir des soins décents dans les structures de santé, la grève pour réclamer le minimum, c’est-à-dire qu’ici tout manque souvent, des gants jusqu’aux médicaments les plus élémentaires que nous n’arrivons pas à avoir dans les structures de santé. Nous grèvons pour ça. Après sept ans de bac, que les gens n’arrivent pas à avoir 100 000 francs CFA de salaire c’est inadmissible ! Les conditions des soins doivent changer puisque le pauvre n’a pas les moyens d’aller au Maroc ou en Tunisie comme le font nos dirigeants chaque fois qu’ils ont une petite toux, une petite grippe », explique-t-il.
A l’entrée sud de l’hôpital, au service des urgences, des malades, notamment les cas jugés graves. Malgré la grève illimitée, un service minimum est assuré.
Source: RFI