Le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA, dont des responsables étaient indépendantistes en 2012) adhère désormais à la plateforme des mouvements armés du Nord, plutôt classés proches du gouvernement malien. Le MSA, basé notamment dans la localité de Ménaka, affirme vouloir respecter la volonté des populations au retour de la paix, et la mise en oeuvre diligente de l’accord de paix d’Alger.
Au début de la crise dans le nord du Mali (2011-2012), le Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) n’existait pas. Certains de ses dirigeants d’aujourd’hui étaient membres influents du mouvement indépendantiste MNLA. Vite défait par leurs alliés jihadistes avec lesquels ils avaient combattu un moment l’armée malienne, des leaders du MNLA sont revenus sur le terrain avec d’autres groupes, à Kidal, après l’intervention militaire française de l’opération Serval en 2013.
Incapables de s’imposer dans cette ville du nord du Mali face à une coalition dominée par les autochtones, les responsables de ce que va devenir en 2016 le MSA tiennent compte de la réalité tribale des mouvements de la crise, et s’installent à Ménaka, toujours dans le nord et fief de la tribu des Daousak. Mais sur place, il y a les mouvements que le MSA accusait d’être des milices du gouvernement malien, comme le Gatia.
Par réalisme, le MSA collabore avec ces groupes locaux. En intégrant officiellement une nouvelle alliance, le Mouvement pour le salut de l’Azawad veut également prendre toute sa place dans le processus de paix d’Alger, une volonté des populations locales, précise le mouvement.
RFI