Des milliers de spectacteurs sont venus assister ce dimanche sur les Champs-Elysées au traditionnel défilé du 14-Juillet. Mais après la parade militaire, des tensions entre manifestants et policiers ont éclaté.
Des tensions ont éclaté ce dimanche en début d’après-midi sur l’avenue des Champs-Élysées, où venait de s’achever le traditionnel défilé du 14-Juillet. Des manifestants se réclamant des « gilets jaunes » essayaient d’ériger des obstacles en haut de l’artère alors que les forces de l’ordre tentaient de les disperser par des tirs de grenades lacrymogènes.
Mobilisés depuis novembre 2018, les « gilets jaunes » avaient encore appelé à manifester en ce jour de fête nationale. Sans leurs chasubles fluo, mais munis de ballons et de foulards canari, quelques dizaines d’entre eux ont copieusement hué le président Emmanuel Macron lorsque celui-ci a passé les troupes en revue à l’ouverture de la parade. Eric Drouet, Maxime Nicolle et Jérôme Rodrigues, des figures du mouvement, ont rapidement été interpellés. À 14h, 152 personnes avaient été arrêtées par les forces de l’ordre.
La suite du défilé s’est déroulée sans encombre afin que la « fête nationale reste la fête de tout un peuple », comme l’a précisé un des manifestants au micro de notre envoyé spécial, Stéphane Geneste. Des milliers de personnes rassemblées des deux côtés des Champs-Élysées ont ainsi assisté au défilé placé cette année sous le signe de l’Europe. Certains étaient là depuis 6h du matin afin d’avoir la meilleure place possible. Des drapeaux tricolores avaient été distribués. À l’applaudimètre, ce sont les maîtres-chiens, les pompiers et les soldats de la Légion étrangère qui ont eu le plus de succès.
Trois moments forts
Ce défilé a été marqué par trois moments forts. D’abord, par le défilé des emblèmes européens des dix pays qui travaillent ensemble au sein de l’Initiative européenne d’intervention (IEI), destinée à faire émerger une culture stratégique commune en Europe, et à faciliter la mise en place d’opérations. Pour l’occasion, une dizaine de dirigeants européens avaient été invités à assister à la parade depuis la tribune présidentielle, avant un déjeuner à l’Élysée.
Le spectacle est ensuite venu du ciel avec un fou volant, le champion du monde français de jet-ski Franky Zapata, juché à quelques mètres au-dessus de la place de la Concorde sur une planche de surf à réacteurs qui équipera peut-être le soldat de demain. L’Europe était également à l’honneur dans le défilé aérien, avec plusieurs appareils européens, dont deux hélicoptères Chinook britanniques engagés au Mali au sein de l’opération Barkhane.
La fin de la cérémonie a été marquée par un dernier moment d’émotion lorsqu’un hommage a été rendu aux blessés de l’armée française. Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel sont allés saluer ces vétérans et jeunes soldats au pied de la tribune présidentielle.
Enfin, un immense drapeau français a été remis à une délégation de garçons et filles issus du service civique et du service national universel, projet voulu par le président français et dont la première session basée sur le volontariat vient de s’achever.
RFI