Le groupe jihadiste affirme avoir visé l’aéroport de la ville et revendique la mort des « dizaines de Wagneriens » et des militaires de l’armée malienne.

Les attaques « complexes » de samedi dernier ayant visé plusieurs cibles dans la ville de Sévaré, dans le centre du Mali, ont été menées par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM). « Un escadron de martyrs et les inghimassi ont pris d’assaut l’aéroport de Sevaré ou deux voitures piégées ont pu atteindre la cible et détruit une partie de l’aéroport et des casernes environnantes. Les inghimassi ont réussi à s’introduire dans l’aéroport et les combats ont duré deux heures », a détaillé la filiale sahélienne d’Al Qaïda au Maghreb islamique dans un document diffusé mardi 25 avril par sa chaîne de propagande « Al-Zallaqa », ajoutant avoir fait tué « des dizaines de mercenaires wagnériens » et des éléments de l’armée malienne.

Le groupe jihadiste accuse l’armée malienne d’avoir tué des civils lors d’une frappe de drone qui a visé l’un des véhicules kamikazes.

Le jour des attaques, le gouvernement de la transition a indiqué que l’armée a mis en déroute les assaillants et a neutralisé 28 d’entre eux. « Au cours de l’incident, la déflagration ayant entraîné l’effondrement de quelques maisons a fait 10 morts et 61 blessés, tous des civils », poursuit le communiqué officiel. Mais le GSIM soutient de son côté n’avoir perdu que 15 combattants.

Ces attaques qui ne sont pas une première contre la ville de Sévaré qui a été ciblé en 2018 et en juin 2022, ont la particularité de se produire au moment où l’armée malienne renforce ses moyens aériens dans la lutte contre le terrorisme. Les insurgés reconnaissent dans leur communiqué de revendication avoir visé l’aéroport de Sévaré, faisant dire à plusieurs experts que cette stratégie entre dans la droite ligne du « plan mis en place pour réduire la force de frappe des vecteurs aériens des FAMa ».

AC/APA