Depuis les premiers mois qui ont suivi la crise postélectorale, le Front Patriotique – les Républicains s’est détaché du lot en « se refusant à tout affrontement avec quelque fils de la nation que ce soit ». Depuis, les publications et autres communications ont toujours prôné le dialogue inclusif.
Déjà bien avant les élections, ils avaient tiré sur la sonnette d’alarme pour prévenir que » si les élections ne sont pas organisées de manière inclusive, que la contestation serait inévitable et pourrait aller jusqu’à la contestation de la légitimité de l’autorité suprême ». Et pour se faire entendre, au-delà des médias, ce plaidoyer les avait portés jusque devant les élus de l’Assemblée nationale et du sénat français tout comme auprès de nos propres autorités. L’appel a été entendu sur les chaînes internationales comme Al Jazeera, France 24, Rfi…
Malgré qu’ils n’aient pas été entendus, les cadres du Front Patriotique ont travaillé sur des solutions de sortie de crise qui se retrouvent aujourd’hui au cœur de toutes les réflexions pour une sortie de crise consensuelle en rassemblant les maliens autour de l’essentiel.
C’est pourquoi, depuis la démission du premier ministre Soumeylou Boubeye Maiga, l’organisation semble monter d’un cran en menant un nouveau plaidoyer ayant comme thème : » Dépasser nos différences et nous retrouver autour de ce qui nous uni : le Mali ».
Sur les antennes de radio Kledu, lors de l’émission Débat Politique, le président Boubou Doucouré reconnaît qu’il est difficile de trouver un consensus dans un contexte pareil, mais rassure que si les Maliens redéfinissaient leurs priorités dans un cadre de concertation élargie et inclusif, cela permettrait de dégager les grands axes de la déclaration de politique générale du gouvernement pour les 18 mois à venir dans laquelle chaque malien se retrouverait.
Et qu’à partir de ce moment, l’Union sacrée serait possible autour des vraies priorités de la nation.
C’est pourquoi le manifeste du FRONT PATRIOTIQUE propose la mise en place d’un cadre de concertation inclusif qui regrouperait tous le acteurs de la société civile, politique et militaire pour réfléchir sur les grandes questions de la nation et de redéfinir les priorités du pays sur les 18 mois a venir : « Un nouveau PATE SOCIAL » entre les gouvernants et le peuple ». Ce cadre devra être le plus inclusif possible y compris les groupes armés (signataires ou non de l’accord d’Alger), tout comme l’opposition politique (signataire ou non de l’accord politique).
Pour cela, le Front Patriotique assigne trois grandes missions a ce cadre de concertation inclusif :
(1). Mener des travaux en vue de :
– déterminer les priorités essentielles de la nation, qui, selon Boubou Doucouré : « A l’issue des consultations citoyennes que nous avons mené auprès des maliens de l’intérieur comme de l’extérieur tout comme auprès de la communauté internationale, il ne ressort que deux priorités essentielles : Sécurité et Dialogue social. Que l’on ne s’y trompe pas! » déclarait-il au micro de Kassim Traoré.
– De soumettre des termes de références pour l’organisation d’un dialogue national inclusif avec un accent particulier pour le dialogue intra et inter communautaire.
(2). En deuxième lieu ce cadre de concertation inclusif aura un rôle de sentinelle pour veiller sur l’activité gouvernementale. Ils auront obligation de communications régulières devant le peuple.
Se plonger vers l’avenir
Au-delà de ces deux missions urgentes assignées, leur durée de vie, leur contenu et leurs prérogatives seront déterminées lors de la conférence nationale.
Enfin, les résultats émanant de leurs réflexions, serviront de base à la mise en place de la politique générale du gouvernement.
« C’est seulement de cette manière que nous pouvons regrouper tous les maliens, société civile et politique (y compris l’opposition non signataire des accords) autour des vraies priorités de la nation » nous dit Boubou Doucouré.
« C’est pourquoi, en toute responsabilité, nous avons décidé de porter un plaidoyer qui commence à porter fruit, car tous ceux que nous avons rencontré jusque-là sont favorables à une telle activité, ceux de l’opposition comme ceux de la majorité y compris la société civile dont nous sommes nous-même membre ».
En effet, il faut signaler que dans le cadre de ce plaidoyer le Front Patriotique aurait déjà séduit une partie de la société civile à travers le Conseil Supérieur de la Société Civile, le Conseil Supérieur des Diasporas Maliennes tout comme la COFOP et le gouvernement à travers le premier ministre Boubou Cissé en personne. A en croire le président, « d’autres rencontres sont en cours pour qu’ensemble nous nous retrouvions autour des vraies priorités du Mali ».
Source: La Sirène