(Agence Ecofin) – Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé hier un nouveau décaissement d’un montant 63,3 millions de droits de tirages spéciaux (environ 89,7 millions $), soit 34% du quota.
Cette décision prise à l’issue des huitième et neuvième revues effectuées dans le cadre du programme soutenu par un accord de Facilité élargie de crédit (FEC) conclu entre le FMI et le Mali, permet ainsi de porter le total des décaissements en faveur du pays à 154,95 millions de DTS (environ 219,7 millions $), soit 83% du quota.
Pour le FMI, la reprise économique du Mali s’est poursuivie en 2017 dans un contexte de défis sécuritaires persistants. La croissance du PIB est restée robuste, estimée à 5,3%, soutenue par de bonnes récoltes et une demande intérieure robuste. L’inflation a été modérée à 1,4%, restant bien en deçà du plafond régional.
Quant à l’exécution budgétaire de 2017 et le budget 2018, ils sont conformes aux objectifs du programme et à l’objectif de convergence vers la norme de déficit budgétaire régional de l’UEMOA de 3% du PIB, d’ici 2019.
L’institution de Bretton Woods note toutefois que les perspectives macroéconomiques restent encore sujettes à des risques de détérioration, surtout en raison des fluctuations des prix des produits de base et de la situation de sécurité fragile.
Pour le Directeur général adjoint du FMI, Mitsuhiro Furusawa, « maintenir l’élan des réformes structurelles mises en place au cours du programme sera essentiel pour réaliser les perspectives positives, améliorer le climat des affaires et soutenir une croissance robuste et inclusive. Pour faire progresser la mise en œuvre de l’accord de paix de 2015, les autorités doivent poursuivre la décentralisation fiscale. La mise en œuvre de la loi contre l’enrichissement illicite, y compris par l’application des déclarations de patrimoine des fonctionnaires, aidera à consolider les récentes réformes de la gouvernance ».
Pour rappel, le programme économique et financier triennal appuyé par la FEC en faveur du Mali, a été approuvé le 18 décembre 2013 pour un montant de 30 millions de DTS (environ 46,2 millions $), soit 16,1% du quota à l’époque.
Un accès supplémentaire de 68 millions de DTS (environ 96,4 millions $), soit 36,4% du quota, a toutefois été approuvé le 9 juin 2016. Il a été suivi d’une augmentation de 88,6 millions de DTS (environ 125,6 millions $), soit 47,5% du quota du Mali, le 7 juillet 2017, avec une prolongation d’un an du programme.
Au final, l’accès du Mali dans le cadre de l’accord FEC s’élève à 186,6 millions de DTS (environ 264,6 millions $), soit 100% du quota.
Borgia Kobri