En visite en Allemagne, du 7 au 9 février, le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), a rencontré la chancelière Angela Merkel. Il a salué l’engagement de Berlin et souhaité son renforcement sur le plan sécuritaire.
L’Allemagne est le premier pays occidental à avoir reconnu le Mali indépendant, en 1960. Sur le plan sécuritaire, mille cinq cents soldats allemands sont engagés dans ce pays, dans le cadre de la Minusma. C’est le premier déploiement de Berlin à l’étranger.
Lors de sa visite au Mali, en novembre dernier, la ministre allemande de la Défense, Von der Leyen, avait demandé aux autorités du pays à jouer un rôle militaire plus important et à accélérer les réformes politiques. L’autre volet concernant la présence allemande est l’aide au développement, notamment dans le processus de décentralisation, l’agriculture et l’approvisionnement en eau.
IBK a appelé à “l’industrialisation du Mali, qui va générer de l’emploi à la jeunesse et atténuer les poches de misère d’où vient le terrorisme”. Il a déploré la lenteur des ressources financières promises, pour lutter contre le fléau. Le chef de l’Etat a rappelé que le Sahel est “une digue de protection pour le monde entier (et) que si elle venait à se rompre, les conséquences seraient désastreuses pour l’Europe qui est en face”.
Intervenant sur le débat autour du franc CFA, IBK a estimé : “Pour le moment, l’arrimage de mon pays avec cette monnaie lui donne des possibilités à l’international et le met à l’abri de plusieurs tractations, dont les fluctuations des prix”. Par contre, il est pour “la souveraineté monétaire” des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine.