L’accord de paix d’Alger qui est censé ramener la paix au Mali tarde à se concrétiser.
Au-delà de la cessation des belligérances qui est observée depuis un certain moment entre les protagonistes du conflit malien, les autres points de l’accord tardent à être mis en oeuvre. Chaque camp rejetant les responsabilités de cette lassitude sur l’autre, à en croire Rfi.
L’accord de paix d’Alger, une panacée qui passe mal ?
L’accord de paix d’Alger, signé le 20 juin 2015 par certains protagonistes de la crise malienne, ne cesse de piétiner. Certains points de cet accord constituent une véritable pierre d’achoppement pour les signataires qui ne font que se rejeter les responsabilités. Conscient de l’urgence de la situation, Mahamat Saleh Annadif, le représentant de la Minusma a vite fait de tirer sur la sonnette d’alarme : « La mise en place des autorités intermédiaires sera le début de ce retour de l’administration malienne dans le nord du pays. Et ça renforcera cette confiance qui existe, mais qui se fragilise de temps en temps. »
Même si le cessez-le-feu est relativement respecté au Nord-Mali, le cantonnement des groupes armés, l’organisation des patrouilles mixtes composées de rebelles et de troupes gouvernementales ainsi que l’intégration de certains éléments au sein des Forces Armées du Mali (FAMa) restent encore lettre morte. Au sujet de l’aide humanitaire d’urgence, le gouvernement, par la voix d’Hamadoun Konaté, le ministre malien de la Solidarité, de l’Action humanitaire et de la Reconstruction du nord a annoncé avoir investi 4 milliards de francs CFA (environ 7 millions d’euros) en direction des populations du nord.
Information somme toute nuancée par Haballa Ag Amzatal, secrétaire général adjoint duGatia, un groupe d’autodéfense pro-Bamako : « Nous disons que ces chiffres ne reflètent pas la réalité sur le terrain. Nous n’avons pas vu ces dons distribués, nous n’avons pas vu ces services auprès des populations. »
Source: Afrique sur 7