La junte a appelé à reprendre une vie normale jeudi soir. À Kati où a eu lieu le coup d’État, les habitants de la ville-garnison reprennent doucement le cours de leur vie tout comme dans la capitale malienne.
Il est 8h du matin à Kati au niveau du quartier général des putschistes sur la route qui mène à la ville, les véhicules s’enfilent, décrit notre correspondant à Kati, Baba Sangaré. Ce ne sont que de simples contrôles de routines. Quelques cyclistes circulent normalement, tandis que les piétons accélèrent la marche pour rejoindre leur travail. La mairie, la préfecture, le service des eaux et forêts, le centre de santé et bien d’autres services sont ouverts.
Un retour à la normale à Kati
Mahamadou Traoré, président du conseil du cercle de Kati : « Nous, on n’a pas attendu l’appel des autorités pour être là. Depuis mercredi, nous sommes là. C’est du service public donc nous avons des usagers qui ont besoin de nous. Il faut leur rendre service. »
À quelques pas de là, devant les guichets de la banque de développement agricole, l’affluence est grande et Bourama Touré vient de finir ses opérations bancaires : « Les opérations continuent normalement. D’ailleurs, ça n’a pas arrêté depuis ce matin. Certains veulent des retraits, d’autres des échanges. »
À la gare des taxis, c’est la même effervescence. Saïd Tombouran, un chauffeur, confie: « Pour parler franchement, on a commencé à travailler normalement. Il n’y a pas de problèmes et on traverse même facilement. »
Tamourou Kanté est mécanicien et répare des voitures. Lui et ses collègues ont repris le travail depuis ce jeudi matin : « On est venu et les gens commencent à venir petit à petit. Tout le monde reprend ses affaires et ses préoccupations. Les gens continuent à travailler, ça n’a rien empêché. »
Pour marquer le retour à la normalité mercredi 19 août, les patrons du CNSP ont rencontrés les secrétaires généraux de tous les services publics.
À Bamako, les embouteillages sont de retour
La capitale malienne renoue avec ses embouteillages observés notamment sur la rive droite. De l’autre côté du fleuve où se situe notamment l’adminstration et les services, tout semble revenir à la normale selon notre correspondant à Bamako, Sory Ibrahim.
On a repris le travail ce matin, c’était timide. Mais maintenant, je pense que tout est revenu en ordre.
Reprise des activités à Bamako
Une reprise importante pour les putschistes
Les putschistes savent très bien que leur réputation était en jeu. Cette reprise qu’ils ont appellé est là au pour soigner leur image. Il y a eu des actes de vandalisme, parfois ciblés depuis qu’ils ont pris le pouvoir, des hommes en civil ou habillés en tenue militaire, selon les images des caméras de surveillance, ont pillé, saccagé des bâtiments officiels et privés.
Aujourd’hui, il y avait devant les bâtiments administratifs et privés une sécurité plutôt renforcée. Par exemple, à la cité qui regroupe de nombreux ministères, il y avait du monde, et devant des domiciles privés comme au domicile privé par exemple du président Ibrahim Boubacar Keïta, raconte notre correspondant à Bamako, Serge Daniel. Il y a des hommes en tenue qui montent la garde pour justement éviter des scènes qu’on a déjà vues.
Source : RFI