957 751 personnes seront en insécurité alimentaire au Mali, cette année. C’est ce que révèle le rapport de la 16e session du Comité de coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire tenue le lundi 8 février 2021 à Bamako.
Comme à la fin de chaque saison hivernale, le Comité de coordination et de suivi des politiques et programmes de sécurité alimentaire (CCSPSA) s’est réuni, ce lundi 8 février, en session ordinaire pour faire le bilan céréalier. Cette session, 16e du genre, a été présidée par le ministre Commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, en présence de plusieurs représentants des différents ministères. L’occasion a été donnée aux parties prenantes d’examiner, analyser et approuver les activités de sécurité alimentaire notamment les résultats de l’évaluation provisoire de la situation alimentaire faite par le Système d’alerte précoce à travers le Cadre harmonisé et le bilan du Plan national de sécurité alimentaire 2020 et son planning provisoire 2021 d’atténuation des difficultés identifiées auprès des couches vulnérables.
Pour le ministre commissaire à la sécurité alimentaire, Redouwane Ag Mohamed Ali, la campagne agricole 2020-2021 a été bonne dans l’ensemble. Toutefois, a-t-il dit, il faut signaler des baisses importantes de productions dues surtout aux inondations, aux conflits intercommunautaires et autres formes d’insécurité ayant limité l’accès aux champs. Par ailleurs, le ministre commissaire a souligné que les pâturages et les conditions d’abreuvement du bétail sont bons dans l’ensemble. Même si l’accès à certains pâturages reste limité dans les zones de conflit du Centre et du Nord du pays. Selon lui, la production de lait et de produits laitiers est globalement moyenne à bonne dans le pays. Cependant, des difficultés de vaccination du cheptel sont signalées dans les zones d’insécurité. «La situation nutritionnelle reste, quant à elle, préoccupante dans certaines parties du pays à cause, entre autres, de mauvaises pratiques alimentaires, du déficit alimentaire, de l’insécurité civile limitant l’accès aux services sociaux de base et de la prévalence élevée des maladies liées aux mauvaises conditions d’hygiène», a relevé le ministre commissaire. Puis, il ajoute que les résultats du cadre harmonisé ont donné pour la période de soudure, 957 751 personnes en insécurité alimentaire, dont 33 848 en phase urgence et 923 903 personnes en crise tout en remerciant les donateurs pour leur contribution dans la lutte contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire.
Si la mise en œuvre du Plan d’opération et du Plan national de réponses 2020, s’est déroulée dans un contexte marqué par une crise sécuritaire persistante au nord et au centre du pays ainsi que la pandémie du Covid-19 sur l’ensemble du pays, elle a permis d’obtenir des résultats probants, dont la réalisation d’une analyse du système de vulnérabilité alimentaire qui a identifié 1 340 741 personnes en phase 3 et 4 en insécurité alimentaire et nutritionnelle. A cela, s’ajoute l’apport d’une réponse d’atténuation à 2 766 653 personnes en insécurité alimentaire et nutritionnelle avec la distribution alimentaire gratuite de 48 977 tonnes de céréales, le transfert monétaire à 1 612 427 personnes sous-forme de cash