Le président IBK a échappé de justesse à un putsch, le 3 mai 2014. La Cour d’assises de Bamako qui avait en charge le dossier depuis deux ans vient de prononcer la condamnation du lieutenant Mohamed Ouattara et le sergent-chef Amara Sylla à cinq ans d’emprisonnement fermes pour tentative de coup d’État, ce 4 mai 2016. Mais les accusés s’insurgent contre ce verdict, apprend-on de Jeune Afrique.
IBK l’a échappé belle, ses bourreaux écroués
Ibrahim Boubacar Kéita (IBK) s’en était remis à la justice malienne pour régler le cas des deux militaires qui ont fomenté un coup d’État contre son régime le 3 mai 2014. Ainsi, la Cour d’assises de Bamako a été sans pitié pour le lieutenant Mohamed Ouattaraet son complice, le sergent-chef Amara Sylla qui passeront cinq années derrière les barreaux à méditer sur leur acte. En effet, la Cour accuse ces deux éléments des Forces Armées Maliennes (FAMa) d’avoir eu « un entretien qui a porté sur un coup d’État militaire contre le régime du président IBK ».
À en croire le rapport d’instruction, certains sous-officiers « ont affirmé durant l’instruction que le lieutenant Mohamed Ouattara les avait approchés afin d’attaquer le domicile du président IBK afin de le capturer, ou au besoin de le tuer ». Au prononcé du verdict, un militaire accusé a été acquitté. Mais Me Magatte Seye, avocat de la défense, s’est insurgé contre ce qu’il traite de « parodie de justice », car pour lui, « le dossier était vide » en l’absence de tout élément matériel, assurant qu’il n’y avait pas eu « le moindre commencement d’exécution » du putsch.
Cette affaire de coup d’État continue de meubler l’actualité dans un Mali qui a actuellement maille à partir avec des groupes armés qui ont mis toute la partie septentrionale du pays sous leur coupe. Les forces de défense et de sécurité sont donc en éveil maximal pour annihiler toute velléité d’attaque, même si certains opposants crient déjà à un règlement de compte politique.
Source: Afrique sur 7