Le gouvernement malien table sur une hausse de sa production industrielle d’or. Le secteur dont la productivité s’est considérablement renforcée pourrait enregistrer une croissance de plus de 40% par rapport à 2016. Des estimations misent sur une production globale (industrielle et artisanale) de 95 tonnes en 2017 contre les 50 tonnes enregistrées en 2016.
L’extraction industrielle d’or au Mali, troisième plus important producteur d’Afrique, devrait dépasser les prévisions initiales de production pour cette année. Une hausse annoncée par le gouvernement malien qui tablait en mai dernier sur une production de 45 tonnes contre 46,9 tonnes extraits par les mineurs industriels en 2016.
Les mines industrielles gagnent en productivité
Bamako s’est pour l’heure contentée d’annoncer une hausse de production sans pour autant la quantifier. Les autorités maliennes n’avancent que la production pour les neuf premiers mois de l’année qui ont atteint 35,2 tonnes. Ce qui représente une hausse de 5% par rapport aux prévisions initiales de la cellule de planification et de statistiques du gouvernement.
L’optimisme des autorités par rapport à la production d’or s’explique également par la mise en services de nouvelles mines en 2018. Parmi les principaux investisseurs dans le secteur figurent Anglo Gold Ashanti et Randgold Resources, dont la production pour 2017 devrait être stimulée par le démarrage de l’exploitation de complexe Fekola de B2Gold qui devrait tourner à plein régime dès l’année prochaine.
Croissance de 40%
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Situé non loin de la frontière entre le Mali et le Sénégal, le complexe de Fekola devrait selon l’opérateur minier canadien, B2Gold accueillir d’autres gisements d’or « de grande classe ». L’entreprise qui est également présente en Namibie table sur une « production aurifère à faible coût » se situant entre 400.000 et 410.000 onces d’or lors des 3 premières années d’exploitation du site.
Les autorités s’attendent également à ce que la production artisanale d’or double en 2017, atteignant 50 tonnes, soit plus du double des 20,1 tonnes produits l’année dernière. Selon les estimations de Reuters, la production totale d’or comprenant mines industrielles et artisanales pourrait dépasser les 95 tonnes, soit une croissance de plus de 40% par rapport à 2016. L’industrie aurifère représente le quart des recettes et des exportations maliennes avec 2,2 milliards de dollars engrangés en 2016.
L’Etat malien s’est dernièrement engagé dans un chantier de « transformation et valorisation » des richesses minières du pays. Le ministère des Mines a notamment entrepris de cartographier les régions à fort potentiel et les ressources qui pourront y être exploitées dans les années à venir. A l’or s’ajoutent le fer, le phosphate, le plomb, le zinc…
Source: latribune