Les sanctions des africains et des européens contre la junte au pouvoir commencent à fragiliser ce pays enclavé également en proie à la violence des djihadistes.
La semaine dernière, à Accra (Ghana), les pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont sanctionné les putschistes maliens pour ne pas avoir tenu leurs engagements sur le calendrier électoral prévu. “L’autorité estime que l’agenda proposé pour une transition est totalement inacceptable. Cela signifie clairement qu’un gouvernement militaire illégitime va prendre le peuple malien en otage pendant les cinq prochaines années“, avait annoncé Jean Claude Brou, le président de la Commission de la CEDEAO.
Vers des sanctions européennes
Et il n’y a pas que sur le continent africain que la promesse non-tenue du colonel Assimi Goïta, qui devait assurer la transition du pouvoir avec la tenue de nouvelles élections, pose question. La France soutient les décisions et les mesures de rétorsion prises par la CEDEAO. “Nous allons proposer de les appliquer au niveau européen, de les reprendre pour une partie d’entre-elles à l’égard des dirigeants maliens mais aussi des mesures économiques et financières qui ont été prises par les pays africains“, a déclaré Jean-Yves Le Drian, ministre des affaires étrangères. Dans le pays, les conséquences de ces sanctions sont déjà visibles dans les gares routières désertiques.