Plus de 4 000 personnes du village de Bilali Koira, (situé à une dizaine de kilomètres au sud de la ville de Gao) bénéficient désormais de l’impact positif d’un forage installé par la MINUSMA.
Il s’agit d’un projet de Réduction de la violence communautaire (RVC) avec un investissement de près de 33 millions de FCFA.
Au milieu du village, le château d’eau solaire alimente quatre bornes fontaines. Les habitants et le chef du village, Saliou OUSSEINI, sont ravis de ce projet qui a changé leur quotidien.
« Auparavant, le village n’avait pas d’eau potable. Les femmes étaient obligées de se lever très tôt pour aller chercher de l’eau au fleuve. C’est ainsi que nous avons demandé l’aide de la MINUSMA qui a accepté de financer ce projet » raconte-t-il.
Un comité de gestion dirigé à majorité par les femmes du village a été mis en place.
« Nous ouvrons les robinets sept heures par jour, de 9h à 13 heures. L’eau est vendue entre 5 et 10 FCFA le bidon et cet argent est destiné à assurer la maintenance des installations » indique Saliou OUSSEINI.
Durant la construction du château d’eau, 25 jeunes dont 8 femmes ont bénéficié d’un emploi temporaire. Parmi eux, Amadi ABDERAHAMANE est un ancien combattant du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (GATIA). « J’ai travaillé sur le chantier du forage et j’étais payé à 3 000 FCFA par jour. J’ai économisé cet argent et j’ai acheté des chèvres que je compte revendre à l’approche de la Tabaski[1] pour subvenir à mes besoins » confie-t-il.
Afflux de personnes déplacées
L’insécurité qui prévaut dans la région, entraine une arrivée massive de personnes déplacées venant des localités environnantes de Tessit, Intahaka et Intillit à Bilali-Koira. Cette situation a un impact sur la consommation d’eau. « Il faudra donc rajouter d’autres panneaux solaires pour augmenter la capacité de pompage d’eau » suggère le chef du village.
Se rendre compte de l’impact du projet et encourager les communautés
Afin d’évaluer l’opérationnalité de ce projet lancé en décembre dernier et son importance pour les populations, une équipe de la MINUSMA s’est rendue dans la localité le 6 avril dernier. « Ce projet de RVC est d’une grande importance pour nous à la MINUSMA car il a été exécuté en vue de créer un environnement propice pour le processus de Démobilisation, désarmement et de réinsertion (DDR) qui fait partie de notre mandat. Il est aussi important parce que la demande est venue des communautés car ceux sont-elles qui seront appelées plus tard pour réinsérer les ex combattants » a souligné Marie Chantal LUMBA de la MINUSMA.
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