Pour donner d’amples informations sur la disparition et la libération de notre Confrère Aliou Toure du journal “Le Démocrate”, la cellule de crise mise en place pour la circonstance, a tenu un point de presse hier mardi à la Maison de la presse. Au cours de cette rencontre, elle a plaidé pour l’ouverture d’enquêtes nécessaires afin de situer les responsabilités.
Ce point de presse, qui a été animé par le coordinateur de la Cellule de crise, Bandjougou Danté, non moins président de la Maison de la Presse, a enregistré la présence de notre confrère victime d’enlèvement et disparition forcée, Aliou Touré, sa famille et d’autres présidents des faitières de la Presse malienne.
L’objectif de cette rencontre était non seulement d’informer l’opinion nationale et internationale que le journaliste Aliou Touré, directeur de publication du journal « Le Démocrate » a été retrouvé sain et sauf, mais aussi expliquer et condamner cet événement malheureux
Dans son intervention, le coordinateur de la cellule de crise, Bandjougou Danté, a rappelé que ces derniers jours ont été extrêmement difficiles et éprouvants pour la presse malienne ,puisque, selon lui, « les plaies sont fraiches », pour dire que les journalistes n’ont pas encore oublié, et n’oublieront jamais Birama Touré, qui a été enlevé dans les conditions mystérieuses et reste jusqu’à présent introuvable. Avant de relater les circonstances dans lesquelles notre confrère Aliou Touré a été enlevé.
Aliou Touré enlevé par des hommes armés et cagoulés
A l’en croire, c’est vers le petit soir du jeudi dernier, à la devanture de son bureau, que le confrère Aliou Touré, dans un état convalescent, en rentrant dans son véhicule, a été enlevé par des hommes armés et cagoulés. « Ils le mettent dans un autre véhicule, l’emmènent dans un endroit inconnu ; ni Aliou Touré, ni sa famille, personne ne savait où il était » a-t-il précisé.
A ses dires, la situation exceptionnelle dans laquelle se trouve notre pays et notre sous-région, dans certaines parties du pays, où cohabitent différents groupes (groupes armés, djihadistes, bandits de grand chemin, forces de défense et de sécurité nationale et internationale), quand de telles situations arrivent, l’on peut s’interroger. La pratique de ces auteurs, poursuit-il, n’honore ni la République, ni la démocratie, et ne sert pas la Transition, comme pour dire qu’aimer son pays, c’est protéger son image et c’est éviter à ce que des comportements négatifs ne soient projetés au monde extérieur.
Les plus hautes autorités interpellées
Devant cette situation, la cellule de crise, à travers son coordinateur, Bandjougou Danté, a interpellé les plus hautes autorités du pays, de prendre toutes leurs responsabilités face à de telles pratiques, qui ne doivent pas rester impunies. Et d’indiquer que « les auteurs de cet enlèvement doivent être recherchés, reconnus et punis conformément à la loi ».
Avant de souhaiter que les plus autorités ouvrent des enquêtes nécessaires sincères, honnêtes, dignes pour que la lumière soit faite sur cet enlèvement et cette libération d’Aliou Touré. A cet effet, M. Danté a invité nos confrères à « la prudence et à la mobilisation ».
Pour sa part, Aliou Touré a adressé ses vifs remerciements à l’ensemble des organisations professionnelles de la Presse, les journalistes et toutes les bonnes volontés pour leurs soutiens et la mobilisation générale, des organisations de la société civile, des partis politiques, de la Commission nationale des droits (CNDH) pour leurs soutiens indéfectibles et massifs qui ont conduit à sa libération..
Lamine BAGAYOGO
Source : Mali Horizon