La communauté internationale a réitéré vendredi son engagement en faveur de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.
C’est ce qui ressort des déclarations de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Daniela Kroslak, qui effectuait sa toute première visite à Kidal dans nord du Mali du 15 au 17 juin courant.
« L’objectif était de s’enquérir des défis de la région, recueillir les sentiments des signataires de l’Accord de paix sur sa mise en œuvre ainsi que celles des communautés (…) Il s’agissait aussi de réaffirmer la détermination de la communauté internationale à accompagner son application », a indiqué la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) dans une note publiée sur sa page officielle.
« Je suis venue à Kidal pour avoir un premier aperçu de la situation, pour mieux comprendre les défis auxquels vous faites face. Du côté de la Minusma, voir comment mieux mettre en œuvre l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui, est véritablement, la raison d’être de la Mission », a affirmé la responsable onusienne.
Fodé Malick Sissoko, gouverneur de la région de Kidal, a de son côté, expliqué que « l’appui au retour de l’autorité de l’État, le soutien au Bataillon du 72ème Régiment d’infanterie motorisée (72ème RIM), les projets de développement et d’activités génératrices de revenus sont, entre autres, autant d’efforts effectués par la Minusma dans notre région ».
Selon la note de la Minusma « ce déplacement dans la ville de Kidal a permis la participation de Daniela Kroslak à la réunion mensuelle EDEWANI » (causerie en Tamasheq).
« Ce cadre d’échanges regroupe le bureau régional de la Minusma et les organisations régionales de la société civile pour évaluer les actions conjointes, dresser un état des lieux des défis dans la région et faire des recommandations », souligne la mission onusienne.
En outre, « Les discussions ont essentiellement porté sur le déficit pluviométrique ou encore l’impact des questions sécuritaires, y compris dans la région de Ménaka et ses déplacés internes, réinstallés depuis des semaines dans la région de Kidal », conclut la Minusma.
En janvier 2012, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) a déclaré la guerre à l’État malien et proclamant l’indépendance de l’Azawad le 6 avril 2012.
Grâce à la médiation engagée par certains pays et organisations internationales, avec l’Algérie comme chef de file, un Accord pour la paix et la réconciliation a été signé, le 15 mai et le 20 juin 2015 à Bamako, entre les principaux mouvements armés et le gouvernement malien.
Source : Anadolu Agency