Une des personnes récemment expulsées d’Algérie témoigne du traitement inhumain qui a poussé les migrants à aller saccager l’extérieur de l’ambassade d’Algérie à Bamako, une fois arrivés au Mali. Son témoignage contredit la thèse du complot brandie par Alger.
Technicien qualifié en électricité, le jeune Coulibaly âgé de 27 ans a vite gagné la confiance d’un entrepreneur algérien. Après avoir passé trois ans chez le voisin du Nord, Bassourou a été arrêté par la police algérienne et rapatrié à Bamako dans des conditions très difficiles. Il a accepté de se confier.
Lui et ses compagnons d’infortune ont été arrêtés sur le chantier où ils travaillaient et aucune chance ne leur a été laissée de récupérer leurs affaires. Ils ont été expulsés manu militari. La longue marche dans le désert sans eau ni nourriture a mis les nerfs de certains à rude épreuve.
Dans le groupe d’expulsés dont il faisait partie, seules trois personnes n’ont pas pris part à l’attaque de l’ambassade d’Algérie à Bamako. Les propos du jeune homme contredisent la propagande algérienne qui affirme que les personnes ayant saccagé le mobilier extérieur, les fenêtres, les caméras de surveillance et autres lampadaires de l’ambassade étaient manipulées par des forces occultes, ennemies de l’Algérie.