Le Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a abrité le samedi 17 mars 2018, la cérémonie de lancement officiel des activités de l’Union nationale des chauffeurs et transporteurs de taxi du Mali (UNACTTM). L’objectif principal de l’union est de développer l’industrie du taxi au Mali. Ladite cérémonie était présidée par le représentant du ministre des transports et du désenclavement, Abdoul Karim Maïga, en présence du président de l’UNACTTM, Ibrahim Maïga, des transporteurs, des chauffeurs et d’autres personnalités.
Après les mots de bienvenue du représentant du maire de la commune IV du district de Bamako, Abdoulaye Mangara, le vice-président de l’UNACTTM, Bassoma Doumbia a fait savoir que les transporteurs occupent une place importante dans le développement économique du Mali. Avant d’inviter les chauffeurs à respecter le code de la route. Quant au président de l’UNACTTM, Ibrahim Maïga, il a souligné que le manque de régulation met en péril l’avenir du secteur. « Je reste toutefois convaincu de l’importance de la place du taxi dans la mobilité du futur, particulièrement dans sa fonction de complément indispensable au transport public. L’UNACTTM mettra en œuvre pour faire entendre la position du secteur et convaincre le monde politique de prendre les décisions qui assureront au mieux la qualité du service et l’avenir du secteur taxi », a-t-il dit. Selon lui, la vision de l’union est d’être la référence en matière de consultation gouvernementale et paragouvernementale par la reconnaissance de notre statut de leader de l’industrie du taxi. Avant d’ajouter que la mission de l’union est de développer l’industrie du transport par taxi. « Notre défi est de protéger le gagne-pain des chauffeurs du taxi à travers le pays et ce, en mettant fin au fléau du transport illégal et en développant des projets visant l’amélioration des conditions de travail pour tous. Cet objectif ne pourra être atteint qu’en travaillant en étroite collaboration avec les autorités en mesure d’adopter ou de modifier des Lois et Règlements et de fournir les outils nécessaires dans leur application », a déclaré le président de l’Union. En outre, Ibrahim Maïga a mis l’accent sur le plan stratégique 2018-2023 de l’Union qui s’articule autour de cinq axes, à savoir : la règlementation du secteur, la formation et sensibilisation des chauffeurs, le renouvèlement du parc Taxi, le développement social et enfin, la collaboration avec la police pour diminuer la tracasserie policière. « Chers pères du monde politique savez-vous réellement le nombre de taxis seulement dans la ville de Bamako ? 8000 taxis à Bamako, ce qui donne 80 000 000 FCFA par jour soit 3 200 000 000 FCFA par mois. Et environ le même montant est dépensé dans le carburant 3 200 000 000 FCFA au total nous avons 7 200 000 000 FCFA par mois dans le secteur soit 86 400 000 000 FCFA, sans compter les 700 millions payés en vignette par année, 800 millions en assurance et les 250 millions à la ville de Bamako en stationnement. Et aussi ce que nous payons à la police. N’est-il vraiment pas temps de moderniser ce secteur », a conclu le président. Pour sa part, le représentant du ministre des transports et du désenclavement, Abdoul Karim Maïga a insisté sur la réglementation du secteur. Enfin, il a invité les chauffeurs à cultiver la paix et à se mettre en règle. La cérémonie d’ouverture des travaux a pris fin par la lecture du bureau de 15 membres de l’UNACTTM, présidé par Ibrahim Maïga.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain