Les faits son têtues: Mina est une tragédie que personne ne veut affronter. Le pays hôte en est resté à son bilan initial de plus de 700 morts et à sa thèse de l’indiscipline des pèlerins.
Comme cause des milliers de morts aujourd’hui comptabilisées par les États. Ces États qui réagissent différemment à la plus grande tragédie sans doute jamais survenue au Hadj. Chez nous, le gouvernement n’a pas non plus bougé de son dernier bilan. Contrairement aux agences de voyage qui sont à pied d’œuvre. Elles ont fait savoir hier qu’à cette date ce sont. 306 de nos compatriotes qui ont péri. Un drame silencieux si tel est le cas. Mais on est tenté de se demander s’il y a un pilote dans l’avion malgré l’existence annoncée d’un comité de crise. Ce ne sont pas les agences qui doivent communiquer. C’est à l’État de le faire. Il en a l’autorité. Il en a les moyens. Et sa compassion ne peut être épisodique mais continue. Car il s’est passé quelque chose de très grave à Mina dont toutes les leçons nécessitent d’être tirées.
Adam Thiam
Source: le républicain